Hegel Esthétique

celle justement dont on ne peut prévoir le dénouement. Un tableau qui imiterait avec une technique parfaite le réel serait au mieux un trompe-l'œil. Or ce genre reste mineur en art car une fois l'astuce déjouée il perd très vite son intérêt nous dit Hegel, en prenant l'exemple des raisins de Zeuxis si bien peints que des oiseaux seraient venus se casser le bec dessus. Donner à l'art la règle d'être une bonne imitation ne peut pas être un critère déterminant de sa qualité car elle réduit l'art à une

finalité de l’œuvre d’art c’est d’être contemplée et procurer du plaisir alors qu’un objet technique c’est juste être utile. La seule finalité est une contemplation esthétique de l’œuvre d’art. L’art est gratuit dans le sens ou il ne satisfait pas un désir. L’objet technique on attend de lui une utilité. Qu’est-ce que le plaisir esthétique ? Quelle est la nature du plaisir provoquée par l’œuvre d’art ? Le critère de plaisir se retrouve en effet chez le cuisinier par exemple, il vise à procurer une

d’illusion. Il sépare donc deux mondes : celui des idées, un monde « intelligible », qui serait le monde dans lequel on pourrait accéder à la vérité absolue, et le monde sensible, par opposition (qui amène donc l’art, qui appelle à la sensibilité esthétique, et serait un monde d’illusion et de tromperie). Au sens strict du terme, l’art peut en effet créer des illusions, car elle induit les sens en erreur : prenons pour exemple le trompe l’œil, dont le nom est explicite : ce type d’œuvre trompe en

prendre conscience de lui-même ? Hegel veut montrer dans son ouvrage Esthétique que la conscience de soi peut être entreprise grâce à la représentation et à l’exécution, selon lui il y a deux manières de l’acquérir, la théorie et la pratique, il le montre dans les deux premières parties de cet extrait. Puis l’auteur prouve que cette capacité à se rendre compte de soi-même, nous la possédons depuis plus longtemps que nous le pensons, depuis l’enfance. En effet d’après Hegel, la première manière d’acquérir

en plus des autres (langage, mythe, science, art, technique, histoire...), à côté d’elles ou bien la méthode immanente de développement de l’ensemble de la culture mis à jour ? Voir André STANGUENNEC, « Une alternative herméneutique face à Kant et Hegel : Cassirer ou Heidegger? », in Jean QUILLIEN et Gilbert KIRSCHER (éd.), Cahiers Eric Weil III, Interprétations de Kant, Travaux et recherches, diffusion Presses universitaires de Lille, p. 53-69. La position de Cassirer est qualifiée d’« herméneutique

Résumé: L'art, expression humaine par la création, rassemble toute œuvre qui est dite "artistique", c'est à dire pourvue d'une certaine esthétique recherchée. C'est un ensemble de moyens, de procédés conscients par lesquels l'artiste tend à une certaine fin, cherche à atteindre un certain résultat. Beaucoup de philosophes ont proclamé la grandeur de l'art comme permettant de dévoiler et de faire découvrir au delà des apparences ce qui est absolu. Dévoiler, c'est mettre à nu, révéler ce qui est dissimulé

philosophie antique il existe des critères de la beauté que l'on pourrait qualifier d'objectifs, l'époque moderne a subjectivisé cette notion en la couplant avec celle de goût. L'usage novateur que fait Baumegarten aux XVIIIème siècle du terme esthétique dans un ouvrage consacré à la formation du goût consacre la séparation définitive entre l'objet technique et l'objet d'art. La où le terme de technè en grec désignait toute espèce d'objet fabriqué, il est désormais réservé à l'objet purement utilitaire

compréhension plus globale de son sens, qui intercale d’autres expériences en continuité de laquelle l’expérience esthétique vient se placer. Je ne peux saisir une musique sans un continuum d’états d’âme, mais de la même façon, un mot du langage ordinaire fait référence à une suite d’expériences. Un troisième critère de l’objet esthétique est la «saturation syntaxique relative»: dans un objet esthétique pris dans on ensemble, les éléments signifiants sont plus nombreux que dans un signe linguistique. Mais

l’artiste de l’artisan : l’artiste n’est-il qu’un technicien ? L’artisan réalise-t-il des œuvres d’art ? Y a-t-il une hiérarchie parmi les arts ? Dans son acception moderne, le terme « art » désigne plus particulièrement les activités de production esthétique (musique, peinture, danse, poésie…) Il s’agit alors de préciser la nature des émotions que l’art produit en nous. Nous nous demanderons encore si l’art entretient un rapport avec la vérité, ce que l’artiste a à nous apprendre sur le monde et sur

grec kalos (καλός), beauté, désigne tout ce qui est harmonieux (sumetron), c'est-à-dire tout ce dont les parties ne sont pas associées de manière effrayante ou ridicule. Ce qui est beau procure du plaisir à qui le regarde ou le touche, un plaisir esthétique ou érotique (Philèbe, 46b- 47b)[1]. Dans Le Banquet, Pausanias remarque : « Prise en elle-même, une action n'est ni belle ni honteuse. Par exemple, ce que, pour l'heure, nous sommes en train de faire, boire, chanter, converser, rien de tout cela