Kerbrat Orecchioni

transposition au genre dramatique de l’« auteur implicite » tel qu’il a été élaboré à l’appui des textes narratifs, desquels Issacharoff entendait pourtant clairement distinguer les textes écrits pour le théâtre.   * 10  Pour la notion de sujet voir Kerbrat-Orecchioni 1980 : 179-80. 11A cette dernière position s’oppose fortement celle des sémioticiens ‘purs et durs’ parfaitement représentés par Keir Elam. Dans l’excellent Semiotics of Theatre and Drama (1980), l’auteur – que ce soit comme figure ou comme

(2009) sur le reportage de guerre, Dondero (2014a) sur la photo- graphie de mode, Dondero (2014c) sur la photographie documentaire et Dondero & Fontanille (2012) sur l’image scientifique. 9. Nous reprenons ici la célèbre distinction de Kerbrat-Orecchioni (1980). Sur la question de l’énonciation visuelle version « étendue », voir Fontanille (2008 et notamment le Chapitre IV), Dondero (2009b), Fontanille (2014). 10. Voir à ce propos Greimas & Courtés (1979, entrée « énonciation ») : « Une

(Cuq, 2003, p.49) cette nouvelle conception de la compétence de communication a des répercussions en didactique des L2 avec notamment la naissance de 1 'approche communicative, qui marque un tournant dans les approches dans les années 1980 : KERBRAT-ORECCHIONI, Catherine , Les interactions verbales , 3 e (éd.), t1, Paris, Armand Colin, 1998, p Hymes a révolté contre la conception chomskyenne et il a élargi la notion de compétence. Il affirme que : " La compétence chomskyenne est une abstraction

parmi les fonctions interactives marquant l’accord ou le désaccord”, Raymond Chappuis „La psychologie des relations humaines”, Georgeta Raţă „Les moyens de l’expression du désaccord”, Dell Hymes «Vers la compétence de la communication», C. Kerbrat-Orecchioni «Les interactions verbales», «L’énonciation», Antoine Culioli «Pour une linguistique de l’énonciation », Oswald Ducrot « Dire et ne pas dire », Roman Jakobson «Linguistique et théorie de la communication», «L’argumentation dans la langue»,

produit d’un événement unique, son énonciation (…)» . L’activité énonciative consiste au repérage et à l’analyse de certains éléments qui témoignent de la présence dans l’énoncé du sujet du discours. En d’autres termes et selon les propos de Kerbrat-Orecchioni C’est la recherche de procédés linguistiques (shifters, modalisateurs, termes évaluatifs, etc.) par lesquels le locuteur imprime sa marque à l’aide de l’énoncé, s’inscrit dans le message (implicitement ou explicitement) et se situe par rapport

Études littéraires vol. 31, no.2, 1999, p. 23-40. http://id.erudit.org/iderudit/501232ar (Consulté le 13 mars 2009). HAMRIT, Hélène, Les stratégies paratextuelles dans l’œuvre de Réjean Ducharme, Paris, Les Belles Lettres, 1995, 251 p. KERBRAT-ORECCHIONI, Catherine, L’implicite, Paris, Armand Colin, 1998, 404 p. MCMILLAN, Gilles, « Essai sociocritique sur Les Enfantômes de Réjean Ducharme », L’ode et le désode, Montréal, l’Hexagone, 1995, 194 p. SAINT-GELAIS, Richard, « Les dispositifs

LES INTERACTIONS VERBALES Catherine Kerbrat- Orecchioni Chapitre 1: L'approche intéractionnelle « La parole est une activité sociale, qui s'effectue donc à plusieurs. » - Goffman Tout acte de parole implique une «allocution», c'est à dire l'existence d'un destinataire, physiquemement distinct du locuteur. A l'exception du monologue, un discours auto adressé, ce cas ne se produit pas seulement au théâtre. Le «self-talk» se produit aussi lorsqu'on se met à chantonné pour soi-même et on se met

Christ à Jérusalem (Xème siècle – XIIIème siècle), cf.; Dictionnaire Robert 2, Paris, 5ème édition 1981, article: Croisades. 2 Thèse de doctorat ès lettres, Université de Paris, éd. Belin Frères, Paris, 1902. 3 Ibid., p. 120. 4 Cf. ; Cathérine Kerbrat-Orecchioni: L’ironie comme trope, pp. 109 & 110 in Poétique, revue de théorie et d’analyse littéraire, n° 41, février 1980, éd. Seuil, pp. 108 à 127. 5 Cf., ibid., p. 109. 6 Citation de Bergson citée dans la définition du dictionnaire Petit Robert I, éd

lesquelles l’exercice de la parole implique normalement plusieurs participants - lesquels participants exercent en permanence les uns sur les autres un réseau d’« influences mutuelles » : parler, c’est échanger, et c’est changer en échangeant (Kerbrat-Orecchioni 1990 : 54-55). Dans les termes de Charaudeau, tout acte de langage émane d’un sujet qui gère sa relation à l’autre (principe d’altérité) de façon à l’influencer (principe d’influence) tout en devant gérer une relation dans laquelle le partenaire

  comme   un   dispositif   complexe   d’aptitudes,   où   des   savoirs   linguistiques   et   les   savoirs   socioculturels   sont   inextricablement   mêlés   (...)   »   (C.   Kerbrat-­‐Orecchioni,   1995).   Donc,   les   intervenants   doivent   s’accorder   des   droits  en  entrant  en  conversation.Chaque  proposition  est  soit  acceptée  par  les  partenaires,