La Dignité Humaine Ricoeur

institutions, difficulté portant sur deux points principaux : 1) La vastitude du sujet qui ouvre le questionnement sur des couples dialectiques (par exemple : sphère intime et sphère publique, individu et institution, transgressions et limites, faillibilité humaine et loi institutionnelle, responsabilité individuelle et vulnérabilité personnelle), et 2) Le tabou qui règne, encore et toujours, sur le sujet du « sexuel », zone d’ombre au sein des institutions, en l’occurrence pour ce qui nous concerne, à l’hôpital

par la loi mais par l’usage, désigne aussi souvent la coutume. Selon le « petit robert » : la morale est la science du bien et du mal, théorie de l’action humaine en tant qu’elle est soumise au devoir et à pour but le bien III- Relation : éthique – morale Entre les deux mots, existe une relation de concurrence : Selon PAUL RICOEUR : l’éthique relève de l’individu et la morale suppose une collectivité Selon ANDRE COMTE SPRONVILLE : la morale commande et l’éthique recommande 2ème partie :

questions de recouvrement entre justice distributive et reconnaissance. LA RECONNAISSANCE AUJOURD’HUI 89 Une définition liminaire Tentons d’esquisser une définition liminaire du concept. En prenant pour référence le dernier livre de P. Ricœur, Parcours de la reconnaissance [2004], on peut schématiquement délimiter au moins deux grandes significations de cette notion. La première est de nature cognitive, la seconde – dans ses différentes variantes – est de nature pratique, mais toutes deux

précédemment, la maltraitance des personnes handicapées ou âgées, a longtemps été un phénomène nié ou en tout cas sous-estimé, à l’instar de l’enfance maltraitée. La représentation que l’on se fait de la maltraitance a évolué avec les mœurs et les sciences humaines. Le concept est étroitement lié à l’évolution dans le temps de la conception de l’enfant. Du moyen-âge au XVIIIème siècle, ce dernier est considéré comme un adulte participant aux lourds travaux des champs et aux guerres. Au XIXème siècle avec l’industrialisation

conscience réfléchie est un « privilège humain » donc une qualité essentielle et distinctive de l’homme, acquise ( ce n’est que vers 1 an que l’enfant prend conscience de lui-même en particulier grâce au langage, au mot “Je”. Les psychologues confirme cette idée que le soi doit émerger, que se sentir soi, ce n’est pas encore se savoir soi, se distinguer des autres, se penser à la première personne) . Et par là, il est une personne, « une fin en soi » et  a une dignité, une valeur absolue ; l’animal comme

fait l'objet de théorisations nombreuses, selon des conceptions qui sont indissolublement cosmologiques, numérologiques et morales. Cet acte de grâce s'accompagne de largesses : il vise à réparer un désordre qui est autant cosmique que proprement humain. L'empereur lui-même n'est pas libre de se soustraire à cette obligation, sous peine de voir mettre en cause son mandat – notamment par l'apparition de signes néfastes, comme les cataclysmes, etc. À la fin de l'Empire, le grand réformateur du droit

force : une vertu de combat se portant au devant de ce qu’il y a de plus retors et de plus inhumain en l’homme et dont l’ambition est d’y retrouver l’humain. En vérité, sa tâche est surhumaine. Elle appelle un dépassement de ce qui est « humain, trop humain ». Elle incarne la plus haute des vertus, la « vertu des vertus » disaient les anciens, car elle rassemble prudence, courage et modération. Sa fonction, par le châtiment, est d’éduquer « un animal capable de promettre », un homme libre en

Kustannus Lawyers’Publishing Co., 1989 et D. Kennedy, International Legal Structures, Baden-Baden, Nomos Verlagsgesellschaft, 1987. 4 Pour retrouver les éléments cette opposition, on se permet de renvoyer à notre article : « L’idée de communauté humaine à la croisée de la communauté des Etats et de la communauté mondiale », La mondialisation entre illusion et utopie, APD, t. 47, 2003, pp. 191-232. 5 Pour reprendre de façon analogique une interrogation posée par T. Todorov. V. en effet de façon beaucoup

contingente. Il n’est point de sanctions, pour les lois de la nature considérées comme simples expressions de rapports constants. Il est des sanctions pour les lois humaines… »  [2] Dans l’ordre de la nature, qui est un ordre de la nécessité, il n’y a pas de sanction parce que les lois sont inviolables. Il n’existe de sanctions que pour les lois humaines, celles qui précisément enferment la possibilité d’être transgressées. Sanctionner, c’est rendre sacré, donner autorité à une loi qui peut toujours être bafouée

SHS Sciences sociales et humaines unesco newsletter 01 L’importance de la philosophie : réfléchir sur la réflexion Voici le premier numéro de la Newsletter du Secteur des sciences sociales et humaines, une publication qui paraîtra quatre fois par an avec un double objectif : d’abord communiquer sur nos activités, c’est-à-dire vous informer de nos travaux, mais aussi vous impliquer dans notre réflexion sur les thèmes de travail qui sont les nôtres par le truchement de dossiers sur ces thèmes qui