La Nef des fous

contrainte est la contrainte d’être libre, de choisir son destin, de construire les chaines de sa condamnation. L’homme est tout car il peut être tout. L’homme est lui-même sa propre cause, il est la cause de son devenir. Humanisme et modernité 6 Fous et folie autour d’Erasme, Eloge de la folie(1509) La folie n’est pas quelque chose de nouveau : longue tradition de l’excès, rage, fureur, dérèglement des humeurs … dans toutes les cultures. Renaissance fasciné par le désordre des esprits auquel elle

proportions du corps humain publié en 1525 et traduit par Louis Meigret en 1557. Il illustre plusieurs ouvrages, tels que L'Arc triomphal et le Char triomphal de Maximilien, La Passion de J.-C, L'Apocalypse, L'Histoire de la vierge Marie, et La Nef des fous (Das Narrenschiff) de Sébastien Brant. 3.Les points communs de ces deux oeuvres,une de Giotto et l'autre de Albrecht Durer,c'est que les deux oeuvres représentent le même thème La Nativité.Les deux oeuvres montrent Jesus,Joseph, Marie,les Bergers

d'un Saint Marc couronnant les Vertus qui est à présent au musée du Louvre. En 1555, il entreprend la réalisation du plafond de la sacristie de l'église San Sebastiano avec le Couronnement de la Vierge. Par la suite, il peint les trois plafonds de la nef avec Esther présentée au roi Assuérus, le Couronnement d'Esther, le Triomphe de Mardochée peintures que Véronèse a achevé le 31 octobre 1556, onze mois après leur commande. Cette série de chefs-d'œuvre a fait de cette petite église un lieu de pèlerinage

Maladie mentale et responsabilité « (…) Qui sait voir le fou qu’il est / Est sur la voie de la sagesse » Sebastian Brant, La nef des fous (1494). Prologue, v.41 – 42 Éditions José Corti, p.40   « N’est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes. La personne qui était atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant altéré son discernement

des villes ou la « fête des fous » atteste de l’acceptation physique de sa présence. Il est toléré inclus dans chaque représentation sociale et on ne relève aucun lieu d'enfermement leur étant destiné. Mais si ce n’est pas d’exclusion au sens stricto-senso dont il est frappé, c’est dans l'errance que son existence se tisse. Foucault nous rappelle que les fous sont régulièrement chassés des villes et confiés à des bateliers. Leur espace est « l’ailleurs ». La Nef des fous de Brant Narrenshiff ou celle

indien qui fait une ascèse terrible pour trouver Dieu ne choque pas un indien. En occident le sadhu serait aussitôt enfermé comme malade mental. Inversement, l’indien traditionnel, apprenant de quelle manière vit un occidental dira aisément « ils sont fous ces occidentaux ». En général, les expériences mystiques sont bien acceptées dans la culture indienne, les mêmes expériences sont immédiatement classées dans la pathologie mentale en occident. De même, il assez courant que l’indien qui voyage dans

Lippi, La Vierge à l'enfant et deux anges, vers 1465 | | | |Jérôme Bosch, La Nef des fous, vers 1490 | | | |

souvent violent de certaines pathologies, tend à protéger la société des fous. L’enfermement en milieux carcéraux est la solution adoptée à cette époque. En Allemagne par exemple, les malades sont enfermés dans des tours intégrées dans les remparts des villes. Ces lieux symbolisent le «no man’s land» à la fois géographique et social dans lequel est placé le fou, entre monde civilisé et monde sauvage. En Angleterre, les fous sont enfermés dans des lieux où ils servent de spectacle et où le public

mieux brouter les nuages,Car ils me rendent éternelle.Mais j'ai quatre pieds bien assisDans une courbe de la Seine.On ne s'ennuie pas à Paris :Les femmes, comme des phalènes,Les hommes, comme des fourmis,Glissent sans fin entre mes jambes Et les plus fous, les plus ingambesMontent et descendent le longDe mon cou comme des frelonsLa nuit, je lèche les étoiles.Et si l'on m'aperçoit de loin,C'est que très souvent, j'en avaleUne sans avoir l'air de rien. Maurice Carême, La Tour Eiffel Ce poème est

cette heure, des globes de verre dépoli éclairaient les feuillages de nappes laiteuses. Des statues, des têtes de femme dont le cou se renversait, gonflé de rires, blanchissaient au fond des massifs, avec des taches d’ombres qui tordaient leurs rires fous. Dans l’eau épaisse et dormante du bassin, d’étranges rayons se jouaient, éclairant des formes vagues, des masses glauques, pareilles à des ébauches de monstres. Sur les feuilles lisses du Ravenala, sur les éventails vernis des Lataniers, un flot de