La Personnification Maupassant

souvent particularisés par leur physique que les femmes, et nous avons déjà justifié ce fait. En règle générale, la caractérisation physique n’est plus aussi systématique qu’elle pouvait l’être au siècle précédent. En effet pour Balzac, Flaubert, ou Maupassant - parmi tant d’autres - le personnage romanesque avait rang d’être, à part entière, et à ce titre devait être présenté au lecteur en bonne et due forme. La majorité des romanciers contemporains éprouvent de fortes réticences à traiter le personnage

le Dublin de Joyce, le Berlin de Döblin, le Vienne de Musil ou le New York de Dos Passos.1 Nous trouvons ce thème chez des écrivains français qui célèbrent leur ville natale comme le Nantes de Jules Verne, le Rouen de Flaubert, la Normandie de Maupassant, et les Provence de Marcel Pagnol Mais Pagnol a surtout réussi à exprimer une certaine image de la Provence et, à travers elle, un passé folklorique, peut-être trop idyllique, fait de plaisirs simples et de souffrances atténuées par un fatalisme

critique scientifique ne sauraient ébranler. Dans la seconde partie de ses « Idées pour une philosophie de l'histoire de l'humanité », Herder avait attaqué avec violence la philosophie critique de Kant qui, entachée d'averroïsme, lui semblait une personnification, une hypostasie du général. Si quelqu'un, disait Herder, voulait prouver que ce n'est pas l'individu humain, mais la race, qui est le sujet de l'éducation et de la culture, il exprimerait quelque chose d'inintelligible « attendu que race et espèce