Le Chagrin Et La Pitié

comme un sot : il sauva du carnage deux douzaines de femmes et trois douzaines et demie d’enfants ; il faillit pleurer à chaque coup d’épée qu’il donna ; enfin la vue du champ de bataille, souillé de sang et encombré de cadavres, lui mit une telle pitié au cœur, qu’il n’en mangea pas de trois jours. C’était un grand sot, Ninon, comme tu vois.À dix-sept ans, il dut assister à un festin donné par son père à tous les grands gosiers du royaume. Là encore il commit sottise sur sottise. Il se contenta de

qu'étant mal, nous pouvions être mieux. Allez interroger les rivages du Tage ; Fouillez dans les débris de ce sanglant ravage ; Demandez aux mourants, dans ce séjour d'effroi, Si c'est l'orgueil qui crie : « O ciel, secourez-moi ! O ciel, ayez pitié de l'humaine misère ! » « Tout est bien, dites-vous, et tout est nécessaire. » Quoi ! l'univers entier, sans ce gouffre infernal, Sans engloutir Lisbonne, eût-il été plus mal ? Êtes-vous assurés que la cause éternelle Qui fait tout, qui sait tout

suffit d’obtenir un peu de gentillesse autour de soi. Nous aimons ceux qui nous prennent en pitié de cette façon car ils nous donnent raison et nous permettent de persister dans nos illusions. Des larmes appellent naturellement la consolation. Mais que dire de celui qui ne se laisse pas prendre au jeu quand il voit des larmes et n’hésite pas à dévoiler la vérité, parce qu’il trouve peut-être que le chagrin peut-être une forme de cinéma, et que l'on se lamente sur soi-même ! Il ne réconforte pas,

misérablement. Or Thérèse, qui était intriguée par le mystère de la belle, distinguée, exquise, et élégante bourgeoise de quarante ans qu'était Mme Numance, s'employa à attirer, en tant que pauvresse sur le point de donner naissance, l'attention et la pitié de cette bienfaitrice de Châtillon, qui suscitait le respect et l’admiration, car elle donnait pour toutes les bonnes œuvres, aidait sans rien attendre en retour, avait un mot gentil et un sourire pour chacun. Or Thérèse devint l'objet de son amour

tenus pour responsables de la politique de collaboration de Vichy. partie II a) L’obscurité des blessures liées à la seconde Guerre mondiale prend fin au début des années 1970. En effet, c’est en 1969 que Marcel Ophüls réalise Le Chagrin et la Pitié. C’est le premier pas vers une relecture des mémoires. Jusqu’alors, la mémoire était dominée par les gaullistes et les communistes, ce film propose une nouvelle perception de l’histoire. Jusqu’à cette période, les Français croyaient

sont les mémoires oubliée. Dès la fin du mandat présidentielle de De Gaulle en 1968 des mémoires ont commencé à émerger. Le Générale De Gaulle est mort en 1970 et en 1971 Marcel Ophüls a publié son cour métrage ayant pour titre ''Le Chagrin et la Pitié'', qui a été construi à partir d’images d’archives et de témoignages filmés, montrant une France largement Pétiniste. Ce film a choqué les esprits car il a montré une France détendu en période de guerre qui ne s'en est pas soucié et qui a marqué

persécute. Ces actions odieuses sont décrites avec force d’hyperboles pour montrer à quel point elle s’est démenée pour échapper à son beau-fils. La succession de nombreux verbes au passé simple le prouve : « J’excitai mon courage », « J’affectai les chagrins d’une injuste marâtre », « Je pressai son exil ». Cependant, toutes ces tentatives se sont soldées par des échecs : « en vain », « remèdes impuissants », « inévitable », « incurable »… L’échec des diverses tentatives qui procèdent de la fatalité

doivent vivre avec les conséquences. Nous grossissons nos villes, augmentons nos usines, nos entreprises, mais diminuons la qualité de l'air, les ressources, la fertilité de terre, la qualité de vie naturelle. Chaque pays exploite ses ressources sans pitié. Par exemple, pour créer de l'électricité, ressource probablement la plus important de nos jours, le Canada exploite le domaine hydraulique. Nous construisons des barrages pour produire, mais nous ne nous occupons pas des territoires qui se retrouvent

1970, les générations nées après la guerre arrivent à l’âge adulte donc ils posent des questions qui sont parfois gênantes. Le ciné joue un rôle central dans la levée des tabous (vichy et sa collaboration avec les nazis) : - Marcel Ophüs, le chagrin et la pitié, 1971 : documentaire avec des images d’archives et des interviews. Il montre l’occupation à Clermont-Ferrand et le désaccord au sein de la résistance. - Louis Malle, Lacombe Lucien, 1974 : jeune homme qui hésite entre la collaboration ou

l’âme à la vue de ce spectre moitié momie et moitié fœtus. Balzac, La Peau de chagrin , « Le Talisman », 1845. J’ai tout vu, mais tranquillement, sans fatigue ; je n’ai jamais rien désiré, j’ai tout attendu ; je me suis promené dans l’univers comme dans le jardin d’une habitation qui m’appartenait. Ce que les hommes appellent chagrins, amours, ambitions, revers, tristesse, sont pour moi des idées que je change en rêveries ; au lieu de les sentir