Le Cid Le Sublime

ridicule se fait cocufier comme le premier Arnolphe venu et se transforme, à la fin du drame, en spectre shakespearien. Ici pas vraiment de masques, mais des visages différents : comme dans la vie, les personnages ne se divisent pas en grotesques et sublimes mais chacun d’eux est à la fois l’un et l’autre, au gré des péripéties de l’action. Certes Hernani est un mythe. C’est aussi une prophétie politique. Premières réflexions Comment ne pas être fasciné par la puissance poétique d’une telle œuvre

monologues sans lesquels on ne saurait rien des pensées du personnage. Autre artifice du même ordre : l’aparté qui oblige à croire que le personnage présent physiquement sur la scène n’a pas entendu. Ex extrême de monologue délibératif : les stances du Cid. - Concernant l’acteur, personne ne s’étonne du fait qu’on l’ait vu mourir à l’acte V et qu’il se relève pour les applaudissements. On ne s’intéresse à lui que lorsqu’il est sur scène. Personne ne se demande ce qu’il peut bien faire pendant qu’il

ridicule se fait cocufier comme le premier Arnolphe venu et se transforme, à la fin du drame, en spectre shakespearien. Ici pas vraiment de masques, mais des visages différents : comme dans la vie, les personnages ne se divisent pas en grotesques et sublimes mais chacun d’eux est à la fois l’un et l’autre, au gré des péripéties de l’action. Certes Hernani est un mythe. C’est aussi une prophétie politique. Premières réflexions Comment ne pas être fasciné par la puissance poétique d’une telle œuvre

religion, convaincus de l’incertitude du devenir de l’homme, les écrivains baroques défendent l’exubérance des formes. Ils témoignent de la fantaisie et de la virtuosité de l’artiste. Objectifs : - refuser la codification des genres en mêlant le sublime et le grotesque - revendiquer la liberté et l’imagination - exprimer l’intensité des sensations éprouvées au contact de la nature Formes privilégiées : Le théâtre, le roman, la poésie ouverte à tous les jeux formels Thèmes essentiels : - l’illusion

pièce, et pour désigner les ancêtres défunts de Ruy Gomez de Silva, mais en outre la Préface de Cromwell assimile nettement l'héroïsme aux temps épiques, dont le représentant principal est Homère, et que l'âge du drame doit dépasser en ajoutant au sublime l'étude du grotesque. C'est dire le paradoxe qu'il y a à parler, comme je m'y apprête, d'héroïsme dans la pièce chargée de représenter hautement ce nouvel art. Et pourtant l'impression d'héroïsme a bel et bien été produite, et c'est sur elle qu'on

présent dans notre mémoire et dans l’imaginaire collectif. Si certains héros sont des personnages historiques tirés de l’Histoire embellie, d’autres sont le produit de l’imaginaire humain et représentent l’homme tel qu’il se rêve. Être souvent sublime ou sublimé, le héros survit à la morsure du temps alors que l’Histoire-même de l’époque à laquelle il appartient s’efface. Il apparaît toujours à l’aube d’un chaos ou en plein cœur d’une lutte guerrière ou idéologique. … aux héros d’une oeuvre Mais qui

de Staël avec De L’Allemagne (1810) qui contribue à mieux faire connaître le mouvement romantique allemand aux Français, ainsi que bien d’autres titres (l’Histoire des littératures du midi de l’Europe, Sismonde de Sismondi, 1812 ; les romances du Cid, Creuzé, 1814…). Mais malgré ces nouvelles influence, les grands écrivains sauvegardèrent les traditions, adaptant la forme classique à l’âme romantique ; on parle de romantisme « empire », auquel Chateaubriand, Mme de Staël, Senancour ont brillé

tragique lorsqu’il y a équivalence de motif. La mort apparaît bien souvent comme la seule échappatoire. Ex 1 : Rodrigue dans le Cid, est un personnage emblématique du conflit tragique. En effet, il doit choisir entre perdre sa fiancé Chimène ou jeter le déshonneur sur sa famille. Le fils de Don Diegue fait l’expérience du conflit intérieur à la scène 6 de l’acte 1  Le Cid. Acte I scène 6 Que je sens de rudes combats ! Contre mon propre honneur mon amour s'intéresse : Il faut venger un père, et

digne. Enfin, le titre même de la pièce reflète cette volonté de rupture. Dans la tragédie du XXII° siècle, le nom du personnage principal, de rang élevé, donne souvent son titre à l’œuvre – on pense à Phèdre ou Andromaque chez Racine, à Médée, Le Cid ou Horace pour Corneille. Il semble donc inconcevable de donner à la pièce le titre d’un personnage de rang inférieur, d’un valet. S’il existe dans la comédie classique des titres éponymes de personnage de condition inférieure, c’est souvent pour dénoncer

LITTERATURE DU XIX SIECLELE THEATRE FRANCAISE AU XIX SIECLEBIBLIOGRAPHIE · Victor Hugo , Hernani , éd. G. Gengembre, Paris, Pocket, 2009 · Victor Hugo, Ruy Blas , éd. G. Rosa, Paris, Librairie Générale Française, 1994 · Musset, On ne badine pas avec l’amour , éd. F. Lestringat, Paris, Flammarion, 1999 · Labiche, un chapeau de paille d’Italie