Le Premier Ministre Avec Le Contreseing

d’un groupe de ministres, juridiquement tous égaux, mais répondant toutefois à une hiérarchie, avec notamment la prépondérance d’un chef de gouvernement : le premier ministre. Afin de bien comprendre le fonctionnement du gouvernement, nous étudierons dans un premier temps l’organisation du gouvernement, et dans un second temps le statut et les attributions des membres du gouvernement. L’organisation du gouvernement repose avant tout sur une distinction entre le premier ministre, chef du gouvernement

certaines prérogatives qui lui sont exclusives. Il s’agit de pouvoirs propres, c'est-à-dire qu’il peut exercer ces pouvoirs sans l’aval du Gouvernement et sans la participation du Parlement. Par exemple, dans le premier cas, il peut s’agir de pouvoir de nomination (nomination du Premier ministre prévue à l’article 8-1 de la Constitution, nomination de trois des neufs membres élus du Conseil Constitutionnel prévue à l’article 56 de la Constitution), du pouvoir de saisie de ce même conseil (énoncé aux

collaboration fonctionnelle (l’exécutif et le législatif participent à la fonction de l’autre) et, d’autre part, un équilibre organique (l’un des deux pouvoirs peut remettre en cause la structure de l’autre). Généralement dans ce type de régime, le Premier ministre a une plus grande influence dans la politique du pays que le Président. Le régime présidentiel quant à lui est un régime dit de séparation stricte ou rigide des pouvoirs. Ceci signifie que les pouvoirs législatif et exécutif sont en principe

ce fait, il y a d’une part le Président de la République, Chef de l’Etat, qui possède des pouvoirs propres, exerçables de façon autonome, et des pouvoirs partagés avec l’autre entité, nécessitant un contreseing. Cette seconde entité est constituée par le Gouvernement, avec à sa tête le Premier ministre. Le Gouvernement se définit au sens large comme l’ensemble des organes (individus, comités, assemblées) investis du pouvoir politique. En un sens plus étroit, il s’agit d’un organe politique chargé

parlement investit le chef du gouvernement et le gouvernement ensuite. Dans la constitution de 1946, le chef de gouvernement et le gouvernement lui-même procède de l’Assemblée. De Gaulle est donc opposé à cela : Le chef de l’Etat doit nommer le 1er ministre. Le choix appartient au chef de l’Etat et non aux partis politiques ou au Parlement : il faut prendre quelqu’un de valeurs digne de ses fonctions et choisir un homme compatible et acceptable par le parlement et essentiellement par l’Assemblée Nationale

la République, et le chef du gouvernement, qui est le Premier Ministre. Les rapports entre les deux autorités exécutives conditionnant le fonctionnement et la nature du régime, les relations entre le Président de la République et le gouvernement sont organisées par les dispositions de la Constitution de 1958. Celle-ci attribue au Président de la République des pouvoirs propres, en ce sens qu'ils ne sont pas soumis à l'obligation du contreseing ministériel, et qui relèvent donc de sa seule responsabilité

1er ministre et Président de la République sous la Vème République « Certes, on ne saurait accepter qu'une dyarchie existât au sommet », De Gaulle en posant ce principe dans un discours de 1964, présente la fermeté des constituants d‘instaurer un exécutif fort, composé d’un chef de l’Etat et d’un premier ministre qui lui est associé. Si la Constitution de 1958 offre une place prépondérante au Président de la République, il n’en a pas toujours

est bicéphal, il s’agit d’un régime parlementaire portant sur des relations marquées entre le Président de la République te le 1er Ministre qui constituent un tandem original. La constitution de 1958 renforce les pouvoirs de chacun afin de bien marquer l’autonomie par rapport au parlement avec comme domaine propre du Président le pouvoir d’Etat et pur le 1er Ministre le pouvoir gouvernemental. Leurs relations restent marquées par ambivalence, s’expliquant par le fait que la lettre de la Constitution

véritable rupture tant il entend renforcer les prérogatives et les pouvoirs du résident du palais de l’Elysée. Charles de Gaulle considère ainsi que le Président est un arbitre au-dessus des partis et mouvements politiques qui nomme son Premier ministre et ses ministres ou encore qui discute et ratifie les traités : autant de propositions nouvelles mettant en exergue la volonté d’un rôle prépondérant, et inédit jusqu’à lors, du Président de la République alors auparavant cantonné à une fonction plutôt

ce nouveau régime ? Définissant les rôles respectifs du Président et du Premier Ministre, De Gaulle met en valeur et insiste longuement dans son discours, sur la prépondérance et la toute puissance du Chef de l’État en France ( I ), mais fait remarquer toute fois que le Président ne pourrait mener à bien sa tâche s’il ne collaborait pas avec le chef du Gouvernement, le Premier Ministre ( II ). I ) La toute puissance du Président de la République : La Vème République offre une