Le Vieux Saltimbanque

d'impersonnalité correspond au projet plus global d'évincer le sentiment de la littérature, et de l'art en général, car « on n'écrit pas avec son cœur, mais avec sa tête ». C'est pourquoi Flaubert s'en prend à tous ces « farceurs » et autres « saltimbanques » qui déversent leurs sentiments dans ce qu'il appelle parfois, par dérision, la « pohésie » ou les « phrases poëtiques ». L'introduction d'un [h] aspiré et la désarticulation du mot par des tirets sont caractéristiques de sa volonté d'en découdre

rassemblement hétéroclite d'attelages et de voitures de préférence anciennes qui font penser à Cendrillon. De même la chambre dans laquelle il pénètre par effraction est un musée en désordre qui accueille des objets bizarres : « un grand lit bas, couvert de vieux livres dorés, de luths aux cordes cassées et de candélabres » dont l'ancienneté et la fonction symbolique suggèrent un monde enchanté12. La scène s'achève sur l'évocation verlainienne d'une ariette oubliée : « Il lui sembla bientôt que le vent lui

Et nous allions, grâce au Transsibérien, le cacher de l'autre côté du monde Je devais le défendre contre les voleurs de l'Oural qui avaient attaqué les saltimbanques de Jules Verne Contre les khoungouzes12, les boxers13 de la Chine Et les enragés petits mongols du Grand-Lama Alibaba et les quarante voleurs Et les fidèles du terrible Vieux de la montagne14 Et surtout contre les plus modernes Les rats d'hôtels15 Et les spécialistes des express internationaux. Et pourtant, et pourtant

préparé pour désinfecter la plaie de sa mère. Dénoncée par sa fillette Anne, Isabelle-Marie est chassée de la ferme, tandis que Patrice, laid à son tour, est enfermé dans un asile de fous. Pendant quelques temps celui-ci est pris en charge par Faust, vieux comédien détraqué mais génial. Malheureusement bientôt ce nouvel ami meurt. Le roman s'achève sur trois autres morts. Par vengeance, Isabelle-Marie met le feu aux terres de sa mère et supprime ainsi celle-ci. Par la suite, elle se jette sous un train

doucement, et s'arrêtent en joignant leurs petits pieds d'une façon bien douce et qui vous fait pitié. J'arriverai suivi de leurs milliers d'oreilles, suivi de ceux qui portèrent au flanc des corbeilles, de ceux traînant des voitures de saltimbanques ou des voitures de plumeaux et de fer-blanc, de ceux qui ont au dos des bidons bossués, des ânesses pleines comme des outres, aux pas cassés, de ceux à qui l'on met de petits pantalons à cause des plaies bleues et suintantes que font

Majorque Aldo le rimeur Nanon 3 Contes d’une grand-mère * Édition de référence : Paris, Calmann-Lévy, éditeur, 1876. 4 Le chêne parlant À mademoiselle Blanche Amic. 5 Il y avait autrefois en la forêt de Cernas un gros vieux chêne qui pouvait bien avoir cinq cents ans. La foudre l’avait frappé plusieurs fois, et il avait dû se faire une tête nouvelle, un peu écrasée, mais épaisse et verdoyante. Longtemps ce chêne avait eu une mauvaise réputation. Les plus vieilles

quelquefois c’est dur. Au long de ces jours de collège où il ne se passe rien, où l’on se couche et l’on se lève toujours à la même heure, je me familiarise avec l’ennui. J’ai des camarades mais nous n’avons plus rien à nous dire. Nous ressemblons à ces vieux couples qui, eux aussi, se sont tout dit, et qui se disputent à longueur de journée, non pas qu’ils aient « mauvais caractère », mais parce que les disputes sont préférables au silence. Au lieu de nous disputer, nous jouons aux cartes, nous critiquons

BLANCHE NEIGE LA CHANSON DU MAL-AIMÉ MARIE MARIZIBILL MERLIN ET LA VIEILLE FEMME NUIT RHÉNANE PALAIS LA DAME L'ADIEU LA LORELEY LA MAISON DES MORTS LA PORTE PŒME LU AU MARIAGE D'ANDRE SALMON RÉPONSE DES COSAQUES ZAPOROGUES ROSEMONDE SALOMÉ SALTIMBANQUES LA SYNAGOGUE LA TZIGANE LE BRASIER LE LARRON L'EMIGRANT DE LANDOR ROAD SCHINDERHANNES SIGNE UN SOIR VENDEMIAIRE VITAM IMPENDERE AMORI LE PONT MIRABEAU ZONE retour à la première page agrandir l’image page précédente page suivante Alcools

bien l’œuvre théâtrale et on admire ses personnages au courage exemplaire comme le Cid ou Horace. Mais on oublie qu’il a aussi composé des poèmes d’amour – et d’humour ! – comme ces stances adressées à la fameuse Marquise (1658). Danseuse, obscure saltimbanque découverte sur le marché de Lyon par René Du Parc (le « Gros-René » de la troupe de Molière) qui l’a épousée, Marquise Thérèse dite La Du Parc est vite devenue la « coqueluche » de son temps. Comédienne de talent, reine des fêtes de Versailles

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1 1 LPB/ 1 Guillaume APOLLINAIRE, « Les colchiques », Alcools (1913). Parcours : Modernité poétique ? Introduction En vérité, Apollinaire n’a réellement finalisé et coordonné que deux recueils strictement poétiques : Alcools (1898-1913) publié au printemps 1913 et Calligrammes, Poèmes de la paix et de la guerre, 1913-1916, publié fin 1918. Souvent réduit à un manifeste de la Modernité, Alcools se présente plutôt comme une suite de tableaux variés, plus ou