Le Visage Lévinas

les ressentir à un même degré. La sympathie ne s’exerce pas à l’égard de tous les vivants mais seulement à l’égard des autres hommes en leur dignité et qualité humaine. 7) Le visage de l’autre (Lévinas) : L’éthique est la philosophie première. Autrui doit donc avant tout être considéré dans sa dimension morale. Son visage m’ouvre sur un au-delà de moi-même. C’est un appel qui témoigne de la fragilité de l’autre et qui convoque ma responsabilité à l’égard de lui. 8) L’altérité irréductible : L’altérité

après la crise des religions et des idéologies. À la réflexion beauvoirienne, Marguerite Duras ajoute une autre expérience, celle des contestations sociale et politique, contre les épreuves que lui impose la réalité de son époque, qui est aussi un visage du XXe siècle. La 198 ANNA LEDWINA confrontation des textes des ces auteures montre l’interdisciplinarité : littérature et Histoire. Afin de montrer à quel point Beauvoir et Duras prennent en compte le sujet de l’histoire, nous tenterons

d'une proximité entre conscience et connaissance. L'expérience de la conscience 1. Le vrai moi est intérieur Que suis-je? Qu'est-ce qui fait mon identité? On pourra être tenté de répondre que c'est mon apparence physique, en particulier mon visage. Cela est personnel. Seulement, mes traits changent avec le temps, au point qu'un ami perdu de vue aura du mal à me reconnaître après une longue absence. "Celui qui aime quelqu'un à cause de sa beauté, l’aime-t-il? Non; car la petite vérole, qui tuera

| | |A la fois obstacle à mes désirs, moyen d'obtenir une fin, partenaire pour l'action, dans le travail. | | |C'est le "tu" qui m'oblige au respect (le visage). | => Vers le problème:  - Si autrui est mon semblable, un autre moi, une conscience, liberté et existence toujours par delà l'essence, comment pourrais-je prendre la place de ce qui n'a

86), le piéton se doit alors de faire face aux évènements imprévus et s’arranger du déjà vécu ou du déjà vu. Dans cet investissement et cette appropriation permanentes des lieux, chaque citadin dessinerait alors des parcours qui recomposeraient le visage de la ville : « nous parlerions de trajets chaque fois qu’un être ouvre un sillage ou imprime à son parcours une cadence reconnaissable, modifiant ainsi la face visible de l’espace urbain. (…) il s’agit non d’une forme achevée mais d’un tracé à effectuer

17 Voir : Afeissa H-S. Ethique de l’environnement : Nature, Valeur, Respect, Vrin, 2007. Ou bien d’ « autrement qu’être » nous dirait Lévinas, qui développe une philosophie où l’éthique se radicalise en philosophie première contre toute réduction de l’humanité à une substance objectivable et manipulable, contre toute réduction de l’humain à un être. Voir : Lévinas E. Autrement qu’être, Kluwer Academic, 1978.   21   comme des personnes, chacune d’elles unique en son genre, donc qui

échappe, par son unicité et son altérité irréductibles, à toute connaissance qui prétendrait l'épingler définitivement, tel l'entomologiste classant ses papillons. À cette réalité qui résiste à toute tentative d'identification, Emmanuel Levinas donne le beau nom de visage. Ainsi, ce n'est pas moi que la connaissance objective peut cerner du dehors : ma personne est irréductible aux concepts médicaux, sociologiques, philosophiques, qui prétendent analyser ce qu'elle est en la rangeant dans des catégories

Socrate est très fère. « De même que ma mère accouche les corps, moi je vais accoucher les esprits. » => appelé maïeutique) Socrate est extrêmement laid, il faisait peur à voir et c'était un crime en Grèce Ancienne. En Grèce, on considérait que le visage et le corps étaient le refet de l'âme, si un corps est mal formé donc, l'âme que le corps habite est elle aussi déformée. Socrate est donc en marge, il est marginal. – Platon est un fls de bonne famille, il était dédié par son père à occuper des fonctions

peur quand il s’agit des immigrants? De quoi parle-t-on quand on parle des immigrants? D’où provient la force des impuissants, aussi bien que la faiblesse du tout-puissant? La peur des immigrants reflète comme dans un miroir courbe la vraie visage de cette peur de l’État: on reconnaît la peur de la perte des caractéristiques essentielles de l’État moderne, qui est avant tout une peur de la transformation du concept de la souveraineté. Dans la mesure où la souveraineté est moins persuadée de

connaître? Suis-je ce que j'ai conscience d'être? I. L'expérience de la conscience 1. Le vrai moi est intérieur Que suis-je? Qu'est-ce qui fait mon identité? On pourra être tenté de répondre que c'est mon apparence physique, en particulier mon visage. Cela est personnel. Seulement, mes traits changent avec le temps, au point qu'un ami perdu de vue aura du mal à me reconnaître après une longue absence. "Celui qui aime quelqu'un à cause de sa beauté, l'aime-t-il? Non; car la petite vérole, qui tuera