Moloch

d’une guerre qui rattrape les hommes. Pour Grosz, la ville est mortelle, périssable, d’ailleurs elle flambe déjà, la guerre l’envahit. Vision très négative : perte d’identité des individus, silhouettes fantomatiques, absorbées, mangées par la ville Moloch. Paradoxe : foule et solitude ; bruit, lumière et mort. Chorégraphie infernale, primitive dans un univers ultramoderne. Conclusion : Répondre à la pbm posée par l’œuvre : la ville expressionniste brûle ou s’écroule et révèle toujours la solitude

feu aux hommes, celui qui incarne la civilisation devient dans la comparaison de dG un dieu qui donna la force du feu militaire dévastateur et emporte tout son peuple dans le feu final d’une apocalypse. Ce qui appelle l’autre figure celle de •Moloch: un dieu auquel une ethnie sacrifiait ses enfants (premiers-nés) en les jetant dans un brasier ou une statue de bronze. Entendons : Hitler brûle ses enfants pour accroître sa puissance: enfants au sens strict (on recrutait très jeune chez les hitlériens)

– la présence de la mort symbolisée par Hel qui dans les mythologies nordiques, est la déesse de la mort et du monde souterrain. Hel est une morte absente mais qui pèse sur Jo Fredersen, son fils Freder et son ancien amant Rotwang. La vision de Moloch (divinité démoniaque) dévorant les hommes ou la statue de la mort dans l'église lors du rendez-vous manqué avec Maria en sont deux autres incarnations. – l'absence de la nature Le monde d'en bas voué au travail robotisé, ville souterraine, catacombes

B) La description de paysages grandioses Le style porté par de Gaulle est fait de métaphores, de comparaisons. Relatant le bien comme le mal, elles conservent leur grandeur. Ainsi, Hitler est un « Prométhée se jet[ant] au gouffre » (p. 208), un « Moloch » (p. 209) ou encore un « Titan » (p. 210). Puis, lorsqu'il relate la déroute de 1940, le mémorialiste invoque un « naufrage » (p. 7, 214, 216, 245, etc.). Ce n'est que par un « miracle » et par le fait d'un « prodige » que la fille aînée de l'Eglise

qui l'a atteinte. Mais si cette image paraît d'abord légère, elle est encadrée par des périphrases qui ancrent Hitler dans les monstres mythologiques et bibliques. Ainsi, comme Staline comparé à l'ogre russe, Hitler prend le visage biblique de Moloch, ce dieu auquel on sacrifiait le nouveaux-nés. De même il prend tour à tour les visages des deux frères titans, Prométhée et Atlas, contre lesquels Zeus dut lutter. Et il est significatif que ces deux références soient présentées dans des phrases

barbarie. Pour la première fois la durée du spectacle dépasse les 3 heures. Le fait marquant est les 3 niveaux de l’imagerie, qui attirent l’attention du spectateur. Au plus grandiose, c’est le gigantisme barbare d’un décor comme celui du temple de Moloch aussi remarquable par sa 15éne de mètres de hauteur ainsi que la qualité de trucage de décoration dirigé par l’espagnol Segundo De Chomon le premier concurrent de Méliès, sans oublié les fresques et les dallages d’un grand réalisme, le dispute à l’innovation

sentiment d’impuissance des mineurs de Montsou ! Deneulin, le petit patron dont la Régie veut absorber la fosse, et les Grégoire, les rentiers de la Piolaine, sont seuls à même de donner un semblant d’identité à cette abstraction capitaliste : ce dieu Moloch, exigeant des sacrifices humains, cache « [des] marquis et [des] ducs, [des] généraux et [des] ministres choisis parmi les actionnaires puissants et riches. » La crise ou les leçons d’économie de Zola « Dans leur amour exagéré de l’argent »

* C’est un roman sur le renversement du pouvoir social. Les Molochs (ces êtres aveugles) sont le fruit dune évolution qui vis sous terre et qui sont carnivores, le fait de devoir chasser leur nourriture leur a donner une certaine intelligence qu’ils utilisent pour faire marcher et réparer les machines, qui sont le seul vestige de l’humanité. * La nécessité est mère de l’adaptation et de l’évolution. * Les Molochs utilisent les Éloïs, jadis dominant, comme nourriture. Donc, les

devrait vouer le parfait égoïste à la solitude, alimente en fait sa jouissance devant la répulsion qu’il peut inspirer : il peut sans vergogne ignorer, mépriser, s’approprier l’humanité. Finalement Gnathon s’adore lui-même et, en dieu barbare, nouveau Moloch, sacrifie à lui-même tout le genre humain. a Une étude poussée des finales de phrase serait sans doute significative. Elles jouent le rôle du point d’orgue en musique. Ainsi nous relevons « point » qui s’oppose à « tous tout à la fois » (le

idéaliste, éloquent Pierre-Henri Teitgen » II L’art du portraitiste varie en fonction des hommes qu’il évoque Les portraits des «grands» ont la particularité d’être mythifiés grâce à des images. Hitler est assimilé successivement à Prométhée, à Moloch, à un Titan. De même, Staline «était possédé de la volonté de puissance ». Et Churchill, comme De Gaulle est identifié au capitaine d’un vaisseau dans la tempête. En outre, les dictateurs sont parfois présentés comme les amants des pays dont ils