Monstre Ignorance

ceux qui passent pour sages aux yeux de la multitude ne le sont pas. Ces gens pensent tout connaître alors qu’en regard de la vérité ils ne savent rien. La véritable sagesse, selon lui, consiste plutôt à reconnaître notre ignorance devant l’immensité de la réalité. La pire ignorance dont une dont un humain puisse être affligé est l’ignorer qu’il ignore. Les sophistes cherchent seulement l’argent et le pouvoir, ils ne cherchent donc pas la vérité. L’ironie socratique consiste à feindre l’ignorance

Et cette prétention, me sembla-t-il, occultait ce savoir qui était le leur, si bien que, poussé par l’oracle, j’en vins à me poser la question suivante : ne serait-il pas préférable que je sois comme je suis, n’ayant ni leur savoir ni leur ignorance, plutôt que d’être comme eux à la fois savant et ignorant ? Et, à moi-même comme à l’oracle, je répondis qu’il valait mieux être comme je suis.(22e) (…) Citoyens, il y a bien des chances pour que le vrai savant ce soit le dieu et que, par et

des premières causes, et la fin est l'une de ces causes. Enfin, Aristote se demande d'où vient la philosophie. Il répond que c'est l'admiration et l'étonnement qui poussa les premiers penseurs aux spéculations philosophiques, quand ils virent leur ignorance et qu'ils voulurent y échapper. Car si l'on commence par l'étonnement, on finit par le repos du savoir. Cette science est aussi la seule qui soit libre, car elle est à elle-même sa propre fin. Mais c'est une science difficile : la philosophie n'est-elle

peu à peu, ils étendirent, leur exploration à des problèmes plus importants, tels que les phénomènes de la Lune, ceux du Soleil et des Étoiles, enfin la genèse de l’Univers. Or apercevoir une difficulté et s’étonner, c’est reconnaître sa propre ignorance (c’est pourquoi même l’amour des mythes est, en quelque manière amour de la Sagesse, car le mythe est un assemblage de choses merveilleuses et étonnantes). Ainsi donc, si ce fut bien pour échapper à l’ignorance que les premiers philosophes se livrèrent

ramener Cléonte (le bien-aimé de Lucile, la fille de M.Jourdain) et Covielle (le bien-aimé de Nicole) mais ils ne viennent pas car ils ne parlent plus à leurs amours respectives. Après des négociations, Lucile et Nicole donne la raison de leur ignorance face à leur amour. Ce qui permet à Cléonte de demander la main de Lucile à M.Jourdain qui n’acceptera pas à cause de son niveau sociale (bourgeoisie comme M.Jourdain).

Ainsi, il serait possible d’affirmer que la sagesse de Socrate est garante de bonheur. Le sage de Socrate est conscient qu’il y a des limites à son savoir. Socrate vise, en pratiquant l’ironie, à ce que les gens prennent conscience de leur ignorance, afin qu’ils « [deviennent des hommes libres], capable de diriger [leur] vie selon des principes de sagesse»,2 puisqu’effectivement la sagesse n’a «d’autre moyen que la connaissance.»3 Socrate les mène alors vers le bonheur, puisque «le sage […]

nous sommes persuadés de bien connaître certaines choses que l’on sait, sans les avoir véritablement comprises et expérimentées. Ainsi, nous sommes enfermés dans nos opinions et pour se sortir de cette prison, il faut prendre conscience de notre ignorance. Car comment pouvons-nous chercher à connaître quelque chose lorsque nous croyons déjà le savoir? Ceci nous amène à nous demander si cette allégorie est toujours pertinente à appliquer dans notre société actuelle. Ainsi, nous verrons au cours de

d'agir contre ce qui plaît ou déplaît. Un philosophe élabore cette idée à partir de la distinction des deux catégories de vertu. La conception socratique de la vertu-science, « Nul n’est méchant volontairement. La vertu est science, la méchanceté ignorance », est valable pour la vertu intellectuelle. Dans une large mesure, celle-ci provient de l’enseignement, mais, comme l’indique la réserve, elle requiert aussi autre chose, ce que dit Socrate tout autant qu’Aristote appelle une disposition de la nature2

principales. D’abord, c’est un homme très prétentieux qui a du mal à se remettre en question. Il est convaincu qu’il a toujours raison et refuse d’examiner profondément les arguments qui soutiennent sa position. Il est dans une situation de double ignorance : il ignore qu’il ignore. Ensuite, il est dans une position de conflit d’intérêt personnel. Il n’aurait sans doute pas dû être retenu comme juré pour ce cas juridique, car il n’avait pas préalablement une position neutre. En effet, il éprouve dès

objectif et complet pour se définir comme connaissance ? Ne doute t’on jamais de nos actions et en connaît-on toujours les répercussions ? N’est-on pas parfois inconscients c'est-à-dire ignorants de la valeur de nos actes? Mais s’il y a doute, ignorance ou inconscience c’est donc qu’il y a bien une absence de connaissance pour la conscience de soi ? C’est qu’il semble y avoir une ombre au tableau de la connaissance totale