Pax Americana

de l’homme. Le Nord vit une double contestation, interne et externe. A l’intérieur, déclin des idéologies, nation, institutions, Etat et Eglise. A l’extérieur, mondialisation du terrorisme, nouveaux risques nucléaires, remise en cause de la pax americana et fin de l’universalisme occidental. Toutes les grandes institutions créées par les USA, ONU sont très fortement contestées au point que le bilatéralisme est partout de retour (les pays émergents veulent une place de membre permanent au Conseil

modernes grâce à l’afflux constant d’esclaves. De la Gaule à la Bretagne, en passant par L’Espagne, l’Afrique du Nord, et la Dacie (Roumanie d’aujourd’hui), un empire de 100 millions d’habitants vit sous la « Pax Romana » à laquelle on a souvent comparé, avec excès sans doute, l’actuelle « Pax Americana ». a) La liberté économique Comme le montre la carte ci-dessous, l’empire romain à son apogée formait un vaste espace. Cet espace : • • • • • était doté d’une « monnaie unique 21» connaissait peu d’entraves

(1991) aux bombardements routiniers, cette dernière transforma peu à peu le justicier en adversaire. Ces transmutations ne sont pas innocentes : elles ont brisé l’élan créé autour de l’idée de « nouvel ordre mondial » pour lui substituer celle de pax americana ; elles ont donc dévoyé l’idée d’une puissance rénovée, tout en cristallisant dangereusement sur les États-Unis toutes les frustrations ressenties devant les désordres mondiaux. La défaite dans la guerre du Vietnam avait convaincu toute une partie

obligeant le prestigieux lauréat au résultat. réconciliation avec le peuple musulman. Le courageux discours du Caire, prononcé le 4 juin 2009, en rupture avec le clash des civilisations à la Samuel Huntington, est un coup de massue aux tenants de la pax Americana, partisans d’un nouveau siècle sous l’hégémonie de la bannière étoilée. Mais comment mesurer une œuvre aussi difficile que la construction de la paix à une humanité ramenée aux valeurs basiques du consumérisme et de la jouissance immédiate ? sans

seraient incontestablement les précurseurs. Ainsi, davantage qu’un choc des civilisations, ce serait un choc des équilibres (voire même des déséquilibres) entre un empire structuré et une multitude de petits acteurs désordonnés qui menacerait la Pax Americana. 132 Lire à ce sujet Barthélémy Courmont, L’empire blessé : Washington à l’épreuve de l’asymétrie, Montréal, Presses de l’Université du Québec, 2005 (à paraître). 133 Certains experts des relations internationales se sont depuis plusieurs années

pouvoir dans une atmosphère de guerre civile. - Cette guerre civile reprend en 1982, animé par les forces contre révolutionnaires soutenus par l’Amérique de Reagan contre les sandinistes. - Les Etats Unis désirent maintenir une pax americana en Amérique latine malgré un contexte singulier. - Les dirigeants latino-américains expriment leur volonté d’indépendance. - Emergence de nouveaux acteurs comme le Mexique, Brésil, Venezuela. - Les dirigeants occidentaux

d’assistance mutuelle de Rio de Janeiro du 2 septembre 1947, puis la Charte de Bogota du 30 avril 1948 créant l’OEA dont les Etats-Unis ont tenté de s’en servir pour établir une sorte de pax americana dans ce qu’ils considèrent comme leur pré carré. Tout comme l’URSS a utilisé la Pacte de Varsovie comme instrument de la pax soviética, ce qui devait conduire l’Albanie à s’en retirer après l’intervention de cinq Etats membres de ce Pacte contre la Tchécoslovaquie en 1986. les Etats-Unis se efforcèrent de

pacification des relations internationales au sortir de la Seconde Guerre mondiale, ce qu’il est coutume d’appeler la 268 ROyBoutin.inddyyy268 De la mondialisation à l’universalisation : une ambition sociale 13/12/2010yyy10:25:53 Pax Americana mais aussi la volonté des grands États, à partir des années 1970, de libéraliser les économies pour lutter contre l’inflation et accroître la concurrence. Néanmoins, il ne faut pas oublier que cette volonté politique n’est en fait qu’une sorte

créer des interdépendances économiques propices à la pacification des relations internationales au sortir de la Seconde Guerre mondiale, ce qu’il est coutume d’appeler la 268 De la mondialisation à l’universalisation : une ambition sociale Pax Americana mais aussi la volonté des grands États, à partir des années 1970, de libéraliser les économies pour lutter contre l’inflation et accroître la concurrence. Néanmoins, il ne faut pas oublier que cette volonté politique n’est en fait qu’une sorte

troupes américaines n’en fut pas moins ressentie comme un véritable camouflet par le peuple Haïtien, qui se souvenait d’avoir mis fin à l’esclavage, par les armes, un siècle plus tôt. Les jeunes gens qui arrivèrent à l’age de raison pendant cette pax américana – parmi lesquels on compte les auteurs susmentionnés- se choisirent pour surnom la « génération de la honte », périphrase qui en dit long sur leur animosité à l’égard des Etats-Unis. ayant conduit les écrivains de la première génération à