Platon Gorgias Croire Savoir

Rhétorique – 2L11U5 Cours de Jean-Michel Gouvard Plan du cours 1. La rhétorique sophistique de Gorgias 1.1. La vérité en rhétorique / Le pacte oratoire 1.2. Le kairos 1.3. Les figures selon Gorgias : isolie, parisosis, homéotéleute, antithèse 1.4. Critique de la rhétorique sophistique par Platon 2. La Rhétorique d'Aristote 2.1. Vie d'Aristote 2.2. La Rhétorique 3. La rhétorique classique : l'exemple de Cicéron 3.1. Définition de la rhétorique 3.2. Les trois genres de discours 3.3. Les divisions de

première difficulté que l’on rencontre en lisant un texte de Platon, c'est de savoir s’il exprime la pensée de Socrate ou celle de Platon. De la tradition, on retiendra que les premiers dialogues de Platon (de l'Hippias au Banquet) présentent la pensée de Socrate, et que le personnage Socrate dans ces dialogues est le personnage historique. Dans les dialogues suivants, Socrate serait un personnage fictif, et la pensée celle d’un Platon libéré de la tutelle de son maître. Ce problème n'est pas seulement

Tout semble-t-il, oppose le savoir et la rhétorique : ses origines antiques qui l’inscrivent dans l’ordre du débat judiciaire et non dans celui de la connaissance ; ses compromissions avec la sophistique – déjà dénoncées par Platon dans Gorgias – qui, dans le champ du savoir cette fois, la font apparaître comme une contrefaçon de la connaissance ; l’usage contemporain ordinaire du mot qui en fait un discours emphatique et vide. Les grands principes rhétoriques : produire un discours qui ne peut être

innée ? C’est la question de départ, la question qui ouvre abruptement le dialogue posée par Menon à Socrate, les deux personnages essentiels dans ce dialogue, aussi s’ajoutent deux autres personnages l’esclave et Anytos, l’hôte de Menon. Notons que Gorgias est absent dans ce dialogue mais son ombre plane, son disciple le fait vivre tout au tout long de ce dialogue. Les personnages Menon de Thessalie Menon a apparemment le même âge que son esclave, jeune riche et beau, c’est un aristocrate de naissance

peut frapper un service et pas l’autre. - L’entassement se fait dans le second service et pas dans le sien donc elle est absurde. 3 - En quel sens l’explication psychologique paraît-elle mieux fondé que les deux autres ? Comment s’y prend-t-il pour savoir si elle est vrai ? - Le prêtre ne passe que par le service où travaille seulement : on pensais que c’est la vue du prêtre (elle est incompatible avec les faits) il demandera au prêtre de changer de direction et comme il ne se passe rien, alors l’opinion

Ainsi, de quelle manière le langage, et en particulier la rhétorique, peut convaincre les autres et en quoi cela confère un pouvoir aux hommes qui en font l’usage ? Le personnage de Gorgias, lors d’une discussion avec le personnage du philosophe Socrate, dans Gorgias de Platon est mené à définir ce qu’est la rhétorique. Il l’a définit tout d’abord comme « l’art de produire des discours ». Cependant, après de nombreux arguments de Socrate, il va préciser plusieurs

moitié du V° siècle avant J.C., le centralisme athénien s’accentue avec l’arrivée des sophistes venus pour la plupart de Grande Grèce et qui tous séjournent à Athènes. Les deux principaux représentants en sont Protagoras, venu de Thrace (480-408) et Gorgias, de Sicile (487-380). La pensée philosophique n’est plus fondée sur la construction de systèmes cosmogoniques(formation de l'univers), expliquant l’univers : les sophistes mettent l’homme au centre de leur réflexion. Ainsi Protagoras peut dire :

Pour ce faire nous nous appuierons sur le texte et en particulier sur une phrase : « elle [la rhétorique] correspond dans l’âme à ce qu’est la cuisine pour le corps ».Nous pouvons sans doute affirmer que, pour Platon, ce qui relève d’un art véritable ne doit pas être purement théorique ou esthétique mais aussi et surtout avoir des techniques et des applications

comprendre l’expression : « Ne pas savoir ce que l’on fait » ? INTRODUCTION 1. Amorce. Expérience que nous faisons de la finitude : ignorance ( croire savoir ce que l’on fait ), manque de lucidité, inconscience, lâcheté, folie… => « conscience malheureuse » : vivre ≠ bien vivre ; vivre ≠ exister ( primauté de la valeur ) => ignorance comme excuse ( emploi courant ) = déresponsabilisation rassurante pouvant relever de la « mauvaise foi » ( ne pas vouloir savoir ce que l’on fait ). 2. Problème

réfléchir sur les pratiques argumentatives dans les débats politiques télévisés aujourd’hui, oblige à porter un regard rétrospectif sur la co-émergence de la démocratie et de la rhétorique en Grèce classique ; et en particulier sur le débat opposant Platon aux sophistes, parce qu’il consacre en occident notre rapport du langage (et des pratiques argumentatives en l’occurrence) au politique.2 La rhétorique classique ― et ce jusqu’à son renouvellement au siècle dernier ― constitue en effet le socle idéal