Primo Levi Déshumanisation

invite ainsi les générations n'ayant pas vécu à cette époque à prendre conscience de leur rôle de nouveaux témoins, véhiculant peut-être à leur tour un désir de transmission. L’art joue alors un rôle dans ce que l’on appelle le « devoir de mémoire ». Primo Lévi, écrivain italien d’origine juive et célèbre survivant de la Shoah, fait publier en 1947 Si c’était un homme ; dans ce récit autobiographie, où l’auteur raconte son expérience dans le camp d’extermination d’Auschwitz, la volonté de transmettre ce

l’avenir. La poesie de la resistance permet de lancer des messages d’espor. Le poete entrevoit un avenir meilleur lumineux, afin d’aider à surmonter les souffrances de la vie clandestine d’un present transitoire. Etude de « Si c’est un homme », Primo Levi - le poème fait référence a une prière de son titre (« Shema » = écoute = sagesse) et ses allusions bibliques (v.20) - le vers le plus représenté est l’octosyllabe (8)  rythme lent et cadencé + anaphores (« vous qui » / « considérez si c’est

ou parce qu'on est poursuivi par lui, et chercher à manger. Cette vie quotidienne du soldat sera de nouveau rappelée par Céline au début de Voyage au bout de la nuit. Le refus de la transfiguration est évident avec Agrippa d'Aubigné, mais la déshumanisation et la cruauté ne vont pas jusqu'à l'absurdité, comme ce sera le cas dans ces récits totalement désabusés qui ont commenté la guerre de 1914 et définitivement discrédité la littérature héroïque et guerrière. Le sens du vers 10, par exemple, est

en achève le processus : la connaissance intime du mal. C’est en effet une chose que de vouloir le mal, c’en est une autre que de le vouloir « en toute connaissance de cause », c’est-à-dire d’en avoir une connaissance intellectuelle, lucide. Déshumanisation, cruauté et intelligence dans le mal en sont les trois caractérisations principales. Le méchant est d’abord celui qui se retranche des sentiments naturels par un travail sur soi ; ce qui montre bien que la méchanceté n’est pas une question de

devenir chant de guerre ou derefus de la guerre (Desnos, Vian, Prévert, Éluard, Aragon). La prise de conscience de ce que l’homme peut faire subir à l’homme, de cette tentative de déshumanisation entreprise par le nazisme, rouvre une réflexion sur ce qu’est l’homme. Cette interrogation est au cœur du témoignage de Primo Levi, Si c’est un homme. B La pensée de l’absurde Que reste-t-il à l’homme dans un monde privé de Dieu et qui a perdu tout sens ? Quelle sont ses valeurs, quelle est sa part de liberté 

répréhensibles et devaient payer des dommages et intérêts aux victimes. Dans les institutions anglo-saxonnes, la liberté s’est imposée par cette règle pragmatique. Par la suite, au XIXe, XXe et XXIe siècle on voit apparaître des nouvelles formes de deshumanisation : * Travail des enfants : 2 médecins : Robert Owen et Louis Villermé décrivent ce qu’ils voient dans les usines. Leurs rapports poussent le législateur à intervenir. * Instrumentalisation des travaux scientifiques et des théories eugénistes qui

Reich » : opposants politiques, mais aussi homosexuels, Tziganes, Juifs, qui y sont soumis à du travail -10- forcé dans des conditions inhumaines : maladies, sous-nutrition, sévices : mortalité y est extrêmement forte. Processus de déshumanisation décrit par Primo Levi (extrait de Si c’est un homme, manuel Le Quintrec, n°3 p.102) : tatouage, remplacement du nom par un numéro, … - camps d’extermination : construits à partir de l’hiver 1941 en Pologne, dans le but d’éliminer les Juifs par des procédés

également le plan du camp d’Auschwitz (livre seconde-terminale Foucher2005 page 11) pour vérifier la recherche historique du dessinateur. Arrivée au camp : page 159 Plan du camp : page 166 et page 211 Arrivée à Birkenau : page 215 Doc 3 : la déshumanisation : Les douches communes, le tatouage des déportés : pages 185 186 Conditions d’isolement, peu de solidarité quand on a faim : page 189 Les nuits entassés dans les châlits : page 190 Les sévices des Kapo : page 195 Les repas : page 209 L’appel :

rafles, opérations policières d'interpellation et d'arrestation en masse de personnes sur la voie publique. Les lois antisémites de l'Allemagne en 1930 ont ainsi privé les populations juives d'absolument tous leurs droits, jusqu'à leur complète déshumanisation. D'autres lois ont également interdit aux personnes juives de prendre les transports en commun, comme le bus, d'utiliser les cabines téléphoniques, de trop se déplacer librement, de conduire (en leur retirant leur permis de conduire), de traverser

Présentation de l'auteur Françoise SIRONI est maître de conférences en psychologie clinique et en psychopathologie à l’université Paris –VIII. Elle a co-fondé le Centre Primo - Levi, spécialisé dans le soin des victimes de torture et de violences collectives. Elle est directrice du Centre d’enthopsychiatrie Georges - Devereux, à l’université Paris –VIII. Introduction Etudier le phénomène de la torture, c’est étudier la part cachée de l’humanité, un des phénomènes extrêmes de la psychologie