Primo Levi Déshumanisation

Carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, 1914-1918, La Découverte, [1978], 2003 Seconde Guerre mondiale Geneviève de Gaulle-Anthonioz, La Traversée de la nuit, Seuil, 1998 Rudolf Hoess, Le Commandant d’Auschwitz parle, La Découverte, 2005 Primo Levi, Si c’est un homme, Julliard, 1987 Albert Speer, Au cœur du IIIe Reich, Fayard, 1971 • Sur la Guerre froide Généralités sur les relations internationales Jean-Baptiste Duroselle et André Kaspi, Histoire des relations internationales de 1945 à nos

Carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, 1914-1918, La Découverte, [1978], 2003 Seconde Guerre mondiale Geneviève de Gaulle-Anthonioz, La Traversée de la nuit, Seuil, 1998 Rudolf Hoess, Le Commandant d’Auschwitz parle, La Découverte, 2005 Primo Levi, Si c’est un homme, Julliard, 1987 Albert Speer, Au cœur du IIIe Reich, Fayard, 1971 • Sur les relations internationales Bertrand Badie, L’Impuissance de la puissance. Essai sur les nouvelles relations internationales, Fayard, 2004 Pascal Boniface

qui évoque la peur de la concurrence, renforce l’animalité. El niño es vivaracho, como un insecto, morenillo, canijo (l. 8-9) : les adjectifs utilisés sont ceux que l’on peut attribuer à un insecte ou à un oiseau. Dans le paragraphe suivant, la déshumanisation est encore plus forte et la pureté de l’enfance est salie. Les adjectifs renvoient à la laideur physique mais aussi à la laideur morale. El niño no tiene cara de persona, tiene cara de animal doméstico, de sucia bestia, de pervertida bestia de

marchande, à une telle violence invisible, essentiellement motivées par le profit, certains répondent par une violence visible, mais bon nombre d’entre nous capitulent, et semblent devenir petit à petit indifférents. D’autres disent « Non, cette déshumanisation n’est pas inéluctable. Il suffit que nous décidions ensemble qu’il en aille autrement pour qu’il en aille autrement ». Le secteur de l’éducation n’échappe pas à l’influence de ce type de mondialisation. La marchandisation de l’éducation gagne chaque

de personnes aux quatre coins du monde et échanger, partager avec eux, en direct ou en différé. Mais ce qui caractérise aussi ce phénomène, c’est qu’il remet l’Homme au centre de l’action par rapport à l’Organisation. On pouvait craindre une déshumanisation de nos sociétés et l’on pourrait assister à un second souffle de l’hominisation. On comprend ainsi que ces nouveaux média sont à la croisée d’aspirations et d’enjeux vitaux pour la communauté humaine. Aussi, il serait très étonnant que leur développement

désaveu, de la part des spectateurs des salles de cinéma, est un constat du déclin de la parole politique, dans la mesure où le discursif serait toujours tributaire de rapports de force, d’une logique d’uniformisation, d’instrumentalisation, de déshumanisation, voire d’oppression. Cette critique hofmannsthalienne est là encore pleinement ancrée dans un diagnostic de son époque, hérité des « philosophies du soupçon » : la rhétorique politique est ici réfutée, devient un objet de suspicion, dans un refus

délibérations dont l’objet lui échappait ; on prit des décisions, en dehors de lui qui, pourtant, le touchaient profondément. Là où sévit le secret, germent la méfiance et la peur. Cette peur est d’autant plus vive, que la minorité qui détient les leviers de commande, qui connaît le maniement du plus récent appareillage technique et peut le mettre en action, dispose de moyens de destruction qui menacent la vie de chacun. Si les hommes de science, si les techniciens et les hommes d’Etat qui, dans leur