Tudesque

Folio Classique, Paris, 1989,p. 31-49 (ISBN 207038021) 53. ↑ Anne-Marie Meininger, Préface de La Maison Nucingen : les origines de la fortune de Fould, Folio Classique, Paris, 1989, p. 41-49, op. cit. 54. ↑ Hans Bäckvall (« Le charabia "tudesque" dans l'œuvre de Balzac », Moderna Språk, 1970, p. 392) a souligné les similitudes entre le baron de Nucingen et ce ministre des Finances : tous deux originaires d'Alsace, ils partagent également une même condition de parvenu trop vite enrichi sous

semble dater de 873, avec le Concile de Tours. A cette date, les évêques se réunissent à Tours et décident qu’à partir de cette date, les prêtres devraient faire leur sermon dans une langue vernaculaire. Deux langues à disposition des prêtres : le tudesque, qui deviendra l’allemand, ou la rusticam romanam linguam, ce qu’on a appelé assez vite le roman qu’on appellera plus tard l’ancien français. Cette décision montre bien que le peuple a perdu la compétence du latin, il ne le comprend plus, que ce

éclat: c'est par elle, sans doute, que notre siècle et notre nation l'emporteront sur tous les temps et sur tous les peuples. Un ton philosophe sans pédanterie, des manières naturelles et pourtant prévenantes, également éloignées de la rusticité tudesque et de la pantomime ultramontaine: voilà les fruits du goût acquis par de bonnes études et perfectionné dans le commerce du monde.
            Qu'il serait doux de vivre parmi nous, si la contenance extérieure était toujours l'image des dispositions

la Soane et le Rhône. Ce partage correspond aux fameux moments du serment de Strasbourg (842). Une guerre contre leur frère aîné qui a hérité de leur père le titre d’empereur est née. Les langues sont différentes selon la partie de la France (tudesque, vulgaires). Leur serment est repris par tous les soldats dans leur langue habituelle. Les habitants de l’empire ne parlent plus le latin préférant leur idiome propre. Le Traité de Verden constituât un tournant dans notre histoire nationale  L’ère

éclat: c'est par elle, sans doute, que notre siècle et notre nation l'emporteront sur tous les temps et sur tous les peuples. Un ton philosophe sans pédanterie, des manières naturelles et pourtant prévenantes, également éloignées de la rusticité tudesque et de la pantomime ultramontaine: voilà les fruits du goût acquis par de bonnes études et perfectionné dans le commerce du monde. Qu'il serait doux de vivre parmi nous, si la contenance extérieure était toujours l'image des dispositions du cœur;

Cher Lorenzino! Hâtons-nous donc. Holà! Un pourpoint, un manteau! Je vais sortir. (Giomo le Hongrois apporte un pourpoint.) LORENZO En vérité, maître, ce haubert à mailles de Venise et ces gantelets de buffle vont vous donner l'air d'un guerrier tudesque plutôt que d'un amoureux florentin. LE DUC Par saint Cosme! Tu dis vrai. Qu'on me donne un pourpoint de satin doublé de zibeline, à la napolitaine, et des gants parfumés 24. {RDP 700} LORENZO Partons-nous? LE DUC Capitaine Cesena, Giomo le

autant peut-être que les vins paillés du Johannisberg. Il se nommait Hermann, comme presque tous les Allemands mis en scène par les auteurs. En homme qui ne sait rien faire légèrement, il était bien assis à la table du banquier, mangeait avec ce tudesque appétit si célèbre en Europe, et disait un adieu consciencieux à la cuisine du grand CAREME. Pour faire honneur à son hôte, le maître du logis avait convié quelques amis intimes, capitalistes ou commerçants, plusieurs femmes aimables, jolies, dont

Cher Lorenzino ! Hâtons-nous donc. Holà Un pourpoint, un manteau ! Je vais sortir. (Giomo le Hongrois apporte un pourpoint.) LORENZO En vérité, maître, ce haubert à mailles de Venise et ces gantelets de buffle vont vous donner l'air d'un guerrier tudesque plutôt que d'un amoureux florentin. LE DUC Par saint Cosme ! Tu dis vrai. Qu'on me donne un pourpoint de satin doublé de zibeline, à la napolitaine, et des gants parfumés1. LORENZO Partons-nous? LE DUC Capitaine Cesena, Giomo le Hongrois, Fernand

guerre entre l'aîné et ses deux frères cadets (Louis le Germanique et Charles le Chauve) qui unissent leur force lors du serment de Strasbourg en 842. Les langues employées par les deux protagonistes: Louis le Germanique prête serment en langue tudesque Charles le chauve prête serment en langue romane L'emploi des langues vulgaires (par rapport au latin) constitue un indice attestant du déclin de l'universalisme impérial. En effet, il n'y avait qu'une seule langue officielle dans l'Empire, le latin

autant peut-être que les vins paillés du Johannisberg. Il se nommait Hermann, comme presque tous les Allemands mis en scène par les auteurs. En homme qui ne sait rien faire légèrement, il était bien assis à la table du banquier, mangeait avec ce tudesque appétit si célèbre en Europe, et disait un adieu consciencieux à la cuisine du grand Carême. Pour faire honneur à son hôte, le maître du logis avait convié quelques amis intimes, capitalistes ou commerçants, plusieurs femmes aimables, jolies