Une Longue Tirade Lyrique

très longue chaîne sont suspendus les uns aux autres ; mais leur force à tous dépend de cette pierre. Ainsi la Muse crée-t-elle des inspirés et, par l'intermédiaire de ces inspirés, une foule d'enthousiastes se rattachent à elle. Car tous les poètes épiques disent tous leurs beaux poèmes non en vertu d'un art, mais parce qu'ils sont inspirés et possédés, et il en est de même pour les bons poètes lyriques. Tels les corybantes7 dansent lorsqu'ils n'ont plus leur raison, tels les poètes lyriques lorsqu'ils

doute. » ; « tout est a - (bâillements) - bsolu » ; « j’hésite encore à - (bâillements) - à finir (bâillements). Oh là, là, qu’est-ce que je tiens, je ferais mieux d’aller me coucher » (p. 14-15-16). Ce qu’on ne peut percevoir qu’à la diction de la tirade, c’est le mélange entre les mots et le parasitage du bâillement : une préposition « à » devient bâillement « aaaaa », une première syllabe, le a de « avoir », le a de « absolu » devient également un étirement sonore « aaaa », bref les mots ne sont

un couple en somme comme le suggère son expression « bon ménage ». Cependant, l’échange sous forme de questions-réponses est un indice de la volonté de B de mener le jeu, d’en être le maître. Alors que jusqu’ici les répliques de B étaient plus longues que celles de A, moins éloquent, quelque peu méfiant et réservé, l’échange qui suit comporte des répliques plus brèves pour chacun et dans lequel le dialogue trouve un équilibre. B pousse A dans ses retranchements en l’interrogeant sur la possibilité

une célébration de la vie, et une variation sur le tragique. Séance 2 : Lecture analytique 2 : « La scène du balcon » Acte II scène 2 : Introduction : La scène II de l'acte 2, réuni pour la première fois les deux amants pour un duo lyrique et intime. Cette deuxième rencontre se situe après la scène du bal, la même nuit. On est frappé par la fulgurance de la rencontre et la rapidité de ce deuxième tête-à-tête. Leur amour vient de naître et le danger dans le jardin. Nous orienterons

fou : / Enfermé en prison, gardé sans nourriture, / Fouetté et tourmenté » (scène 2, v. 53-55). Il se lamente sur « [l]es chagrins [qui] pèsent lourd sur [s]a poitrine » (v. 181) et adopte un ton désenchanté : « Hélas, les heures tristes paraissent longues » (v. 156). Par ailleurs, il se montre poli et serviable à l’égard du serviteur des Capulet puisqu’il le salue cordialement (scène 2, v. 55) et accepte de lui rendre service en lisant la liste des invités au bal (l. 64-68). En ce début de pièce, Roméo

belle aux deux passions de la crainte et de la pitié comme but de la tragédie, effets à produire sur le spectateur1. L’ensemble des passions est beaucoup plus exhaustivement décrit et défini au livre II de la Rhétorique où elles font l’objet d’une longue analyse : Les passions sont les causes qui font varier les hommes dans leurs jugements et ont pour consécutions la peine et le plaisir, comme la colère, la pitié, la crainte, et toutes les émotions de ce genre, ainsi que leurs contraires.2 Aristote

à la danseuse sont d’ailleurs au présent, ce qui incite le lecteur à croire que le personnage assiste à la scène et à oublier qu’il observe une aquarelle. Beaucoup d’indications réalistes et morbides sont destinées à donner vie au cauchemar : « sa longue épée tachée de sang », « la bouche décolorée, ouverte, le cou cramoisi, dégouttant de larmes », « le globe vitreux des prunelles », « des caillots de pourpre sombre, aux pointes de la barbe et des cheveux. » II / Une scène érotique 6 Parallèlement

Salons ) et à la rédaction de ses recueil de poésies - en vers, Les fleurs de mal (1857), et en prose, Le spleen de Paris (1869) – inspiré par ses liaisons féminines, ses voyages, ses souvenirs, et pas la modernité de Paris. Il meurt usé pas une longue déchéance physique. Aujourd'hui reconnu comme un écrivain majeur de l'histoire de la poésie française, Baudelaire est devenu un classique. Pourquoi avons nous sélectionné ce poème ? Ce poème retrace les sentiments qu’évoque Baudelaire envers son

beauté, ce prêtre laisse libre cours à un lyrisme sanglant. Il est en proie à une folie lyrique, mise en évidence par les marques de l’émotion entre autres la prégnance de la modalité exclamative réitérée plus de cinquante fois dans une longue tirade. Cet emploi exclamatif implique la remontée de la voix, supposée descendre au bout de la phrase, ce qui met en évidence son enthousiasme. De plus, il commence sa tirade avec force en crescendo. La modalité injonctive comme « enlevez », « Allez », « changez

un espace presque entièrement vide, sur un plateau noir et brillant. Nul réalisme donc, au contraire impression fantastique créée par les projecteurs latéraux soulevant les silhouettes et isolant l'acteur en gros plans qui favorisent la diction lyrique du texte, où alterneraient grands airs et récitatifs. Les personnages n'apparaîssent pas éclairés de l'extérieur, mais de l'intérieur dans un univers parfaitement hostile : qu'il s'agisse de Venise ou de Ferrare, le monde dans lequel ils évoluent