épisode Du Peigne Cassé

de votre salaire. Mais ce n’était pas Butler. C’était Arno Blunt. Il avait quelque chose dans chaque main. Deux petits cônes de mousse jaune étaient posés au creux de sa paume gauche. — Des tampons pour les oreilles, lança-t-il à travers ses dents cassées. J’en mets toujours avant une fusillade. Bonne idée, non ? Dans sa main droite, Blunt tenait un pistolet muni d’un silencieux. 22 — Toi d’abord, dit-il. Ensuite, le gros singe. Arno Blunt releva le chien de son arme, visa rapidement et fit feu

Union générale d’édition, 1975, p. 445) et empruntant ainsi le chemin de la Décadence. Un monde enfin qu’on ne dumas-00498644, version 1 - 8 Jul 2010 parvient même plus à dire. C’est la page blanche. Les mots qui fuient. L’encre séchée. La plume cassée. L’âme fêlée. Selon R. Montero, « Ecrire c’est flotter dans le vide » (La folle du logis). Or, le vide, c’est parfois la douleur de l’indicible annonçant timidement celui, féroce, du siècle suivant. On s’interroge en fin de compte. Le roman est-il

dents se fendait. Je suis allée me voir dans la glace et j’ai constaté que, effectivement, j’avais encore perdu un petit bout d’incisive. Cet été, à Quimper, sur le marché, je suis tombée en me prenant le pied dans une corde et je me suis à moitié cassé cette dent et, depuis, elle s’effrite un peu de temps en temps. Bref, j’ai perdu mon petit bout d’incisive et ça m’a fait rigoler parce que je me suis souvenue de ce que raconte maman sur un rêve qu’elle fait souvent : elle perd ses dents, elles deviennent

d’abondance. ― Là, là, mes mignons, soyez donc sages. ― Si l’on n’y prenait garde, ils mangeraient le tas de prunes, les enragés ! dit-elle en regardant Genestas. Puis elle s’assit sur une escabelle, prit le teigneux entre ses jambes, et se mit à le peigner en lui lavant la tête avec une dextérité féminine et des attentions maternelles. Les quatre petits voleurs restaient, les uns debout, les autres accotés contre le lit ou la huche, tous morveux et sales, bien portants d’ailleurs, grugeant leurs

240. E. PEIFFER, Légende territoriale de la France pour servir à la lecture des cartes topographiques. Paris, 2e éd. 1877, VII-226 pp. 241. E. PEIFFER, Recherches sur l'origine et la signification des noms de lieux. Nice, 1894, 324 pp. 242. A. PEIGNÉ, Dictionnaire topographique et postal. Paris, 4e éd. 1889, 792 pp. 243. F. PENNIER, Les noms topographiques devant la philologie. Paris, 1886, 161 pp. 244. H. PERRUCHOT, Les noms de lieux français. Rev. de la Pensée française XIV (1955) n° 6, 3235

règle mon réveil pour qu'il sonne un peu avant 10 h et m'endors sur-le-champ, sans même changer de position. Quelques heures plus tard, ce n'est pas une sonnerie qui me réveille, mais les cris de quelqu'un frustré à l'autre bout du dortoir. Je me peigne avec les doigts en courant presque jusqu'à l'escalier de secours. Il donne sur une allée où je ne risque pas trop de me faire remarquer. L'air frais du dehors me réveille tout à fait. Je re sur mes manches pour garder mes mains au chaud. Ce e fois

condition, tout ce qu’elle désirait dans l’existence, comme s’il s’agissait de déchets. Voilà qui ne me rachetait pas à ses yeux. — Avec plaisir, répondit Alice. Commence par les nattes. Le voile viendra ici, par-dessous. Ses mains entreprirent de peigner mes cheveux, les soulevant, les tordant, illustrant dans le détail ce qu’elle souhaitait. Celles de Rosalie prirent le relais, façonnant la coiffure avec un toucher léger comme une plume, cependant qu’Alice se concentrait de nouveau sur mon visage

"C'est de l'art chinois, une prise de guerre de l'été dernier, ils sont en vente, en attendant, ils nous servent pour pique-niquer pendant nos meetings". "Purée ! Doit y en avoir pour un paquet ! " pensa-t-il, "C'est dingue, et ils s'en servent pour casse-croûter, des vrais barbares ! Une prise de guerre ! Dément ! Profit ! Profit ! Que de nobles sentiments patriotiques suscites-tu ! ". Le rayon de soleil le frappait en plein visage et lui chauffait le nez et les sourcils. Il avait du mal à respirer

incompétents. Sa candidature retenue et son embauche confirmée, Monsieur Pensatout va rapidement se révéler sous ses plus mauvais jours. D’abord, il confie à qui veut l’entendre que son travail d’éducateur spécialisé constitue l’un des plus mauvais épisode de sa carrière. Ainsi à la croisée d’une expérience de terrain qu’il renie et d’une formation aux fonctions de direction visiblement très mal assimilée, Monsieur Pensatout s’est construit une représentation de sa mission à partir de clichés largement

France, l’accueil est désormais beaucoup moins chaleureux. Lorsque son avion a décollé pour Nice, déjà, les autorités ont tenu à s’assurer qu’aucune arme n’était cachée à bord. Et à l’atterrissage en France, l’Airbus A-340 est carrément passé au peigne fin, mais les policiers ne trouvent qu’un vieux fusil de chasse que le coiffeur français de l’émir a acheté au souk d’Oman. Khalifa n’a plus que ses yeux pour pleurer… et une très confortable fortune, évaluée à 4,5 milliards de dollars de l’époque