Le recours aux thèmes tirés de l'histoire ancienne ou de la mythologie est fréquent au XVIIe siècle. Il est présent dans les pièces de Racine, de Corneille ou dans les Fables de la Fontaine. S'il est rare chez Molière, sa pièce Amphitryon parue en 1668 est tout de même inspirée de la comédie du même nom, écrite par Plaute, auteur Latin du IIIe siècle. Dans un extrait, le spectateur assiste au monologue de Sosie, le valet de Amphitryon. Ce héros de guerre envoie son domestique conter les détails de sa victoire à sa femme, Alcmène. Mais Sosie rencontre un problème. N'ayant pas assisté à la bataille, il décide donc de s'entraîner lors d'un monologue à deux voies. En quoi ce monologue remplit-it la fonction de scène d’exposition ? Par quels procédés Molière fait-il ressortir la personnalité de Sosie ? L'extrait se concentre sur le monologue de Sosie faisant ressortir sa personnalité ; il joue dans sa propre pièce constituant une mise en abyme

Le discours de Sosie fait ressortir plusieurs facettes de sa personnalité. En effet ses remarques ainsi que ses paroles informent le lecteur sur sa manière de penser. D'abord, Sosie confie qu'il ne peux conter les détails de la victoire de son maître et il n'a point assisté à la bataille à laquelle il était pourtant présent : « Je dois aux yeux d'Alcmène un portrait militaire […] Mais comment diantre le faire, si je ne m'y trouvais pas ? ». Cet aveu que fait Sosie aux spectateurs, leurs permet de percevoir le manque de courage de ce dernier. Il était donc peureux au point de ne pouvoir assumer sa présence requise au seins des armes de son maître. Ensuite, Sosie révèle un autre trait de sa personnalité. En effet, il décide de conter à Alcmène le récit inventé de la bataille mené par Amphitryon et donc de lui mentir sur le déroulement réel aboutissant à la victoire de son maître : « N'importe, parlons-en, et d'estoc et de taille ». Sosie montre donc sa nature d'affabulateur et assure, dans son monologue, qu'il peut parler