Commentaire Diderot : 2ème partie

Jacques est un fataliste : il s’abandonne sans raison aux évènements et considère que ceux-ci sont irrévocablement fixés par une cause unique et surnaturelle. Selon lui, le sort est responsable de notre destin et seul Dieu peut décider de ce qui nous arrive (l. 4-5 : « Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là haut. »). Il pense que chaque maladresse est puni d’une façon ou d’une autre (l. 13-14-15 : « C’est que, tandis que je m’enivre de son mauvais vin, j’oublie de mener nos cheveux à l’abreuvoir. Mon père s’en aperçoit ; il se fâche. Je hoche la tête ; il prend un bâton et m’en tape durement les épaules. » ; l. 7-8 : « chaque balle qui part de son fusil avait son billet »). On pourrait même qualifier sa façon de penser de déterminisme (l. 18-19 : « et Dieu sait les bonnes et mauvaises aventures amenées par ce coup de feu. ») : il pense qu’il existe des rapports de cause à effet entre les phénomènes physiques et les actes humains. L. 19-20 : « Elles ne tiennent ni plus ni moins que les chaînons d’une gourmette. » : Cette métaphore vient représenter les actions qui s’enchaînent les unes après les autres sans qu’on puisse avoir un impact dessus à travers l’image d’une petite chaîne en or dont les parties sont indéfiniment enchaînées les unes aux autres.

Jacques focalisé sur cette opinion de fataliste, adopte alors un certain comportement. Il oublie toute notion du bien et du mal, malgré ses croyances chrétiennes (l. 12 : « Pourquoi donc donner au diable son prochain ? Cela n’est pas chrétien. »). Il devient même assez optimiste ; en effet il oublie la tristesse d’un événement malheureux quand celui-ci est suivi d’un événement heureux (l. 20-21 : « Sans ce coup de feu, par exemple, je crois que je n’aurai été amoureux de ma vie, ni boiteux. »). Les détails de la vie n’ont plus aucune importance pour lui (l.2 : « Que vous importe ? » ; l. 3 : « Est ce que l’on