les limites sur lesquelles vient buter cette forme d'organisation du travail
Autrui, en philosophie, est un concept récent. Jusqu’à Hegel, la question de l’altérité n’avait pas droit de cité, le solipsisme (seul le sujet existait) prévalait chez Descartes et les philosophes classiques.
Définition générale d’autrui :
Un autre, les autres hommes, le prochain
Définitions particulières de philosophes sur autrui :
Hegel : “Puisqu’il est nécessaire que chacune des deux consciences de soi, qui s’oppose l’une à l’autre, s’efforce de se manifester et de s’affirmer, devant l’autre et pour l’autre, comme un être-pour-soi absolu, par là même celle qui a préféré la vie à la liberté et qui se révèle impuissante à faire, par elle même et pour assurer son indépendance, abstraction de sa réalité sensible présente, entre ainsi dans le rapport de servitude” (Phénoménologie de l’esprit)
Sartre : “Autrui, c’est l’autre, c’est-à-dire le moi qui n’est pas moi” (L’Etre et le Néant)
Sartre : “Autrui, c’est ce moi-même dont rien ne me sépare, absolument rien si ce n’est sa pure et totale liberté” (L’Etre et le Néant)
Sartre : “Autrui est le médiateur entre moi et moi-même [...] Le Pour-Soi renvoie au Pour-Autrui” (L’Etre et le Néant)
Derrida : “Tant que de l’autre en tant qu’autre n’aura pas été de quelque façon “accueilli” dans l’épiphanie, dans le retrait ou la visitation de son visage, il ne saurait y avoir de sens à parler de paix. Avec le même on n’est jamais en paix” (Le Concept du 11 Septembre)
Derrida : – “Autrui est secret parce qu’il est autre” (Le Concept du 11 Septembre)
Levinas : “Le moi, devant autrui, est infiniment responsable” (Ethique et Infini)
Levinas : “Le visage de mon prochain est une altérité qui ouvre l’au-delà. Le Dieu du ciel est accessible sans rien perdre de sa transcendance, mais sans nier la liberté du croyant” (Ethique et Infini)
Levinas : “Le visage parle” (Ethique et Infini)
Husserl : “Je n’appréhende pas l’autre tout simplement comme mon double. Je ne l’appréhende ni pourvu de ma sphère