Organisation de l'oncf
Etude de Cas : L’ONCF au Maroc
Etude de Cas
L’ONCF au Maroc
1 La Situation Avant la Réforme
Les chemins de fer marocains ont été construits dans les années 20 et exploités par trois sociétés de concession privées sous contrôle étranger. En 1963, le gouvernement du Maroc a créé L’Office National des Chemins de fer (ONCF), une entreprise publique (établissement public industriel ou commercial, EPIC) sous le ministère du transport, qui a repris la gestion du réseau existant et de l’exploitation des services. L’ONCF est administrée par un conseil d’administration présidé par le Ministre, comprend huit représentants de diverses industries, et un directeur général nommé par Dahir (décret royal). Pendant ses 25 premières années l’ONCF, dirigée par le même directeur général, a agrandi le réseau pour mieux servir l’industrie minière du phosphate, modernisé l’infrastructure (les routes à fort volume de trafic ont été électrifiées), et introduit des services de passagers à grande vitesses de haute qualité sur des routes sélectionnées. En conséquence, le trafic a augmenté considérablement : le trafic de phosphate a augmenté de 10 millions de tonnes entre 1963 et 1978, et le trafic de passagers à plus que doublé entre 1980 et 1988.
1.1
Modèle économique en perte de vitesse
Vers 1985, les 1.900 km de réseau ferré étaient considérés suffisants, et servaient la plupart des villes principales, des ports, et des zones industrielles et minières du Maroc. L’ONCF était actif dans trois segments du marché des transports : (i) le monopole du transport de roche phosphatée des mines aux ports, (ii) le transport de fret général en forte concurrence avec le transport routier, et (iii) le transport interurbain de passagers, avec une part de marché importante sur les quelques routes qu’il servait. La densité du trafic était élevée, avec 3.4 millions d’unités par route-km. La