Philo
Intro : [Rn + just.] Il semble qu’aujourd’hui, l’obtention d’un un emploi rémunéré soit une condition fondamentale d’indépendance et d’autonomie des individus, puisqu’il garantit la possibilité de satisfaire par soi-même ses besoins fondamentaux. [Obj + just.] Pourtant, le « temps de travail » s’oppose au temps « de loisir » qui, lui, semble correspondre à l’espace de la liberté véritable, où l’individu vaque aux occupations de son choix. [Pb] Il est donc difficile d’apporter une réponse simple à la question posée, qui pose un problème clair : en quoi le travail peut-il être un facteur de liberté, et à quelles conditions ? [Plan] Pour résoudre ce problème, nous reviendrons d’abord sur les définitions des notions de »travail » et de « liberté », et nous tenterons de déterminer ce qui, dans le travail, peut être un facteur de développement de la liberté des hommes. Nous examinerons ensuite ce que sont les dangers que le travail peut faire encourir à la liberté des travailleurs, pour déterminer les conditions que le travail doit remplir pour promouvoir la liberté sans la détruire.
Le travail comme facteur de développement de la liberté des hommes
A) Définitions et analyse
Le travail peut être défini comme un effort accompli en vue d’atteindre une fin utile, cette utilité pouvant être matérielle (financière, productive, etc.) ou immatérielle (reconnaissance sociale, développement des facultés, etc.) Quant à la liberté, elle est définie, non par le fait de « faire ce que l’on veut » (!), mais par le fait d’agir conformément à ce que notre volonté réfléchie nous dicte.
Ceci nous permet donc de dire que le travail pourra être un facteur de liberté s’il nous permet de développer notre raison, de développer nos facultés ou de réduire notre dépendance à l’égard de contraintes indépendantes de notre raison.
B) Le travail comme facteur de libération
(Th. 1) Le travail nous permet d’accroître