Pierre-André Taguieff

l’antijudaïsme des premiers théologiens chrétiens en un antisémitisme chrétien dès le XIIIe siècle[36]. D’autres en voient les premières manifestations dès la fin du XIe siècle et les premiers pogroms qui jalonnent la première croisade populaire menée par Pierre l'Ermite. Au XIIIe siècle, la crise rencontrée par l’Église catholique, menacée par les hérésies cathares, albigeoises, vaudoises aboutit à une rigidification de sa doctrine qui se manifeste notamment par la création de l'Inquisition dans les années

de l’influence, et sont en mutation. La dite « démocratie participative » est évidemment au cœur de ce mouvement de renouvellement des modes d’exercice démocratique. Mais pour saisir ce qui se joue dans cette dynamique, il est utile de poser, avec Pierre Rosanvallon, que la participation politique mêle trois dimensions de l’interaction entre le peuple et la sphère politique : l’expression, l’implication, l’intervention. « La démocratie d’expression correspond à la prise de parole de la société, à

règles de débat public ; - il y a une solidarité légitime - l’Etat de droit est respecté - il y a la liberté d’appartenance et de sortie de la communauté. ➢ le multiculturalisme institutionnel (comme le nomme Pierre-André Taguieff, directeur de recherche au CNRS, dans son ouvrage La république enlisée, janvier 2005), ou communautarisme politique. Pour les défenseurs les plus extrêmes du communautarisme politique, la communauté précède l’individu et établit ses propres

remontant très loin dans le temps, religieuse, métaphysique, pouvant se dissimuler sous un discours de forme laïque, certains seraient sans doute surpris de voir qualifier d'antisémites certains discours qui peuvent être analysés comme tels. Pierre-André Taguieff a proposé le terme « judéophobie » pour désigner l'ensemble des formes anti-juives dans le monde depuis la Seconde Guerre mondiale, et le distinguer de l'antisémitisme lié aux thèses racialistes. D'autres parlent de « Nouvel antisémitisme»

occidentale, provoque le sentiment de l'envie. L'immigré est toujours percue comme étant source de danger et non pas comme quelqu'un dont l'apport est positif, et comme le note Taguief: « le barbare est celui qui ne veut pas reconnaître sa propre humanité parcequ'il ne veut pas la reconnaître dans l'autre » (Taguieff Pierre André, la force des préjugés (La Découverte, Paris, 1989) La France doit réintegrer sa composante médittérraneenne de son histoire et de son identitéqui s'est construite sans des

ne devrait être exclue a priori comme sujet propre à la discussion et à l’expression publique. » (YOUNG, 1990 : 120). Ceci n’implique nullement la transformation de l’espace public en un archipel de lobbyings concurrentiels, comme le pense Pierre-André Taguieff parmi d’autres. Effectivement, dans un contexte de démocratie parlementaire où l’Etat traite indistinctement les intérêts des banques et les intérêts des groupes, il existe le risque que ces groupes soient contraints à remplacer des demandes

appuyé sur des spéculations sur leur comportement électoral présumé et aussi sur les risques prétendus d’un tel changement sur l’équilibre même de la société. 5 Lire notamment “ Nationalité et citoyenneté, table ronde avec Danièle Lochak, Pierre-André Taguieff et Patrick Weil ”, in Hommes et Migrations, N°1139, janvier 1991 15 1.3 Le principe d’égalité Le principe d’égalité est un des principes fondateurs de notre démocratie. La Constitution du 4 octobre 1958 est le texte fondateur de la

dans cette double perspective qu'il nous faudra placer les choix respectifs d'Evola ou de Guenon quant au mode d'action contre le monde moderne. 19. C'est ce qu'avait noté Pierre-André Taguieff pour qui « la pensée métapolitique évolienne est plus une pensée de la décadence qu'une pensée de la restauration » (P.-A. Taguieff, « Julius Evola. penseur de la décadence. Une " Métaphysique de l'Histoire " dans la perspective traditionnelle et l'hyper-critique de la modernité», Politica Hermetica, n° 1

traces des expositions universelles (1855-1937), Paris, Parigramme, 2006. AGERON Charles-Robert, « L’Exposition coloniale de 1931, mythe républicain ou mythe impérial  », in N ORA Pierre (dir.), Les lieux de mémoire, Paris, Gallimard, 1997. AGERON Charles-Robert, « Vichy, les Français et l’Empire », in AZÉMA Jean-Pierre, BÉDARIDA François, Le régime de Vichy et les Français, Paris, Fayard, 1992. AH-PENG Yves, « Les Réunionnais à Toulouse », Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, tome XLVII

2. Pensons ici aux fameux « lendemains qui chantent » qui se sont trouvés le plus souvent à ressembler à la gueule de bois des lendemains de veille. ARTICLE  177 C’est d’ailleurs ce qui fait affirmer à Taguieff (2000) que l’époque se prête au « présentisme ». Ce dernier — que Taguieff dénonce — peut largement s’expliquer par l’usage différent de la notion d’utopie, puisque « [l]e radical d’aujourd’hui sait sa révolution impossible dans un contexte où les États sont si puissants » (Dupuis-Déri