Cours aes
Les entreprises familiales constituent aujourd'hui la forme la plus répandue de l'initiative privée et ceci quels que soient les pays concernés. Même lorsque l'on focalise son attention sur les grandes entreprises cotées en bourse, celles-ci demeurent très présentes voire majoritaires dans la plupart des pays occidentaux. Cette prévalence économique ne se retrouve pas pour autant dans l'attention qu'elles attirent aussi bien dans l'imaginaire du public que dans la presse économique et financière ou que dans les travaux académiques des chercheurs en Économie et en Gestion. Les préoccupations se focalisent plutôt sur les grandes entreprises multinationale, ou sur l'ensemble informe et sans réel fondement économique des PME où loir pourra retrouver simultanément des entreprises unipersonnelles et des sociétés réalisant plusieurs dizaines de millions d'euros de chiffre d'affaires sans réels points communs. Ce « trou noir » de la connaissance managériale est sans doute moins pardonnable lorsqu'il s'agit de la recherche académique, dans la mesure où celle-ci devrait justement par la capacité d'analyse qu'elle déploie être en mesure d'isoler la réalité des phénomènes économiques à l'œuvre. Cette réticence s'explique vraisemblablement par la croyance quasi- immanente à l'existence d'une évolution irrésistible des entreprises vers un modèle de direction professionnelle dans la lignée des analyses de Berle & Means sur le développement de l'entreprise managériale. Cette tendance rencontre sans doute aussi un parti-pris idéologique où l’entreprise familiale est vécue comme une survivance d’un monde dépassé et rétrograde. Cette vision a ainsi dominé l’ensemble des travaux académiques plus volontiers tournés vers l'observation des grandes entreprises oubliant au passage que nombre d'entre elles conservaient une forte composante familiale. En effet, les entreprises familiales ne ressemblent pas nécessairement à l'image que l'on se fait