Nous savons tous que les langues ont ceci de commun avec les êtres vivant qu’elles menacent de disparaître. Alors que c’est une dégradation physique qui cause la mort d’un être vivant, une langue est quant à elle dépendant du nombre de ses locuteurs et ne vit que pour autant qu’elle est utilisée à l’oral et à l’écrit : on a vu des langues mourir, tel que le latin, le grec ancien ou des langues parlées par les tribus d’’indiens d’Amérique, avec leur dernier locuteur. Cependant il faut bien préciser ce que nous entendons par défendre une langue contre sa propre disparition. Il s’agit, d’une part, de s’assurer qu’elle est utilisée par un nombre croissant de personnes sur terre. Mais une langue peut être utilisée, connue, identifiée et répertoriée, et pour autant avoir besoins d’être défendue. C’est notamment le cas des langues dites mortes, qui pour être parfaitement connues dans le détail de leur fonctionnement, ne laissent pas de devoir être défendues, car le nombre des personnes qui les apprennent pour les lire, essentiellement, ne cesse de décliner. Mais il faut bien voir qu’une langue peut également être considérée comme menacée y compris lorsqu’elle est parlée, et même largement parlée. En effet, il se peut qu’elle reste cantonnée à une aire géographique limitée, voire aux frontière d’un seul pays, ou qu’elles ne soient pas suffisamment présentes sur la scène internationale ( notamment au sein des grandes instances multinationales de décisions politique ou sportive, comme l’ONU, l’OMC, le CIO ou la FIFA pour donner quelques exemples) pour être considérer à proprement parler comme une langue rayonnante. Nous nous poserons dons cette série de questions en les appliquant au cas particulier de la langue française. A première vue, celle-ci ne parait pas nécessiter particulièrement d’être défendue, puisqu’elle est parlée par un nombre croissant de locuteurs. Mais nous verrons que c’est sur le terrain symbolique que la langue perd du terrain, ce qui risque d’avoir des