Maladie et inaptitude medicale du salarie
« Le travail c'est la santé ! » comme le disait Henri Salvador. Cependant si on en croit les chiffres le syllogisme n'est pas vérifiable. En effet il a été constaté que 61% des salariés développent des pathologies liées à des postures inconfortables nécessitées par leur activité, ou encore 5,4 millions d'entre eux sont soumis à des risques toxiques dans l'exercice de leur fonction.
Les arrêts de travail pour maladie ou inaptitude faisant donc partie des aléas de la vie du salarié, nous nous attarderons donc sur le sort du contrat de travail qui les lie à leur employeur en de pareilles circonstances.
Le principe en cas d'arrêt pour maladie du salarié est qu'il n'engendrera qu'une suspension du contrat de travail. Mais il découle de l'article L122-45 du code du travail qu'un salarié ne peut être licencié en raison de son état de santé ou de son handicap, sauf inaptitude constatée par le médecin du travail. Le juge a compétence pour faire cesser le trouble manifestement illicite que constitue le licenciement d'un salarié en raison de son état de santé. Mais un licenciement motivé, non pas par l'état de santé du salarié, mais par la nécessité de pourvoir à son remplacement définitif en raison des perturbations que son absence prolongée apporte au bon fonctionnement de l'entreprise est possible. La jurisprudence distingue donc le licenciement motivé par l'état de santé du salarié, nul de plein droit car il est discriminatoire et celui qui motivé par la perturbation apportée au fonctionnement de l'entreprise en raison de l'état de santé du salarié.
Il convient donc de se demander quelles sont les conséquences de la maladie ou de l'inaptitude du salarié sur son contrat de travail ?
En France 25,6 millions de personnes ont un emploi, autant de personnes qui seront au moins une fois confrontées à un arrêt de travail pour cause de maladie. Voilà pourquoi il est intéressant de traiter ce sujet qui, il est fort