Rapports de force et espaces de circulation de discours. Les logiques des redéfinitions du problème de l’amiante.

Introduction
Scandale «découvert» (journalistes) qui fait suite à un complot ou une conspiration du silence orchestré par les industriels avec la complicité passive des pouvoirs publiques.
Sociologues: publicité fait suite à une période silencieuse, seules certaines alertes préfigurant la crise à venir sont mises en évidence.
--> 2 approches: surestiment l’importance des périodes de forte publicité donnés à un problème

Caractériser le confinement d’un problème
Silence: resté localisé au principaux médias d’information (nationaux, généralisés). A plus grande échelle sociale, on remarque qu’il y a eut beaucoup de discours sur les dangers de l’amiante dans plusieurs espaces sociaux --> sont restés confinés dans leur propres groupes sociaux qui les diffusaient.
--> réduction des espaces de circulation des discours sur l’amiante. Les différents groupes sociaux ont eut une faible capacité ou propension à les diffuser au-delà de leur propres frontières.
3 groupes:
Victimes + personnes ayant travaillé au contact de l’amiante. Groupe le plus nombreux, personnes ayant été exposées à l’amiante dans différents secteurs industriels --> contraction de maladie pour certains. Pour ces acteurs sociaux, le discours sur l’amiante et ses dangers se déployaient dans le cadre de conflits à long terme pour l’amélioration des conditions de travail. Le danger de l’amiante a été mis en relation avec d’autres risques présents sur les lieux de travail, sa dénonciation de façon mesurée, sans remettre en cause les activités économiques liées à l’usage de ce matériau. Le discours de ces victimes tentaient de rendre compte des souffrances physiques éprouvées en lien avec ces expositions --> caractéristiques de ces discours : rendre compte directement d’une expérience personnelle ou collective sans pouvoir s’en «détacher». Groupes ouvriers dotés de peu de ressources,