Du monde entier

par

Les Pâques à New York

Le titre du présent poème renvoie déjà à deux grandes thématiques qui structureront l’œuvre de Cendrars : d’une part le goût du voyage avec l’évocation immédiate de New York, d’autre part la fascination pour le rite catholique (Cendrars étant athée, d’éducation protestante). La dédicace « À Agnès » renvoie d’abord à Agnès Hall, fille du peintre Richard Hall, femme aimée qui épousera le grand frère de Cendrars, mais contient surtout un jeu de mots référentiel amusant : Agnès contient en son nom l’agnus biblique.

Autre préambule au poème, une citation en ouverture – en l’occurrence un poème latin chrétien médiéval, accompagné de sa traduction, principalement par Remy de Gourmont, auteur modèle de Cendrars. Ce poème s’adresse à un « arbre géant », métaphore désignant la croix christique, et en appelle à sa douceur. Une troisième branche de la poétique de Cendrars se déploie ici : la soif d’érudition.

À vue d’œil, Les Pâques à New York relève d’une forme connue ; on peut trouver la même succession de distiques rimés en alexandrins chez Baudelaire par exemple. Mais si l’on y r

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