Effroyables jardins

par

Résumé

Le narrateur a longtemps détesté viscéralement les clowns. Cette haine remontait à son enfance, dit-il, à ces années cinquante où son père André, instituteur dans la région de Roubaix, faisait le clown. Combien de moments en famille gâchés, combien de jeudis et de dimanches perdus, à cause de ces clowneries que le père imposait à la famille ! Si au moins il avait été bon, si au moins il avait été drôle, mais non. Il était minable, revêtait un costume grotesque, arborait un maquillage ridicule. La mère, le narrateur et sa sœur Françoise accompagnaient le père de goûters d’anniversaire en fêtes de famille, et le fils voyait le plus lamentable des clowns tristes, son propre père, ruiner sa réputation. Même la voiture de la famille était ridicule : une vieille Dyna Panhard jaune canari, bruyante et passée de mode – un véhicule certes digne d’un clown. Le narrateur aurait préféré n’importe qui en guise de père plutôt que cet auguste ridicule. Toute l’enfance du jeune garçon a baigné dans cette tristesse teintée de honte, jusqu’à un dimanche particulier.

C’était en 1959, ou 1960, du temps o

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