Essai sur l'entendement humain

par

Livre premier

Locke commence par réfuter l’existence de principes universels innés dans l’esprit, en reprenant un à un les arguments habituels des rationalistes tels que Descartes par exemple. Pour lui, l’universalité de ces principes ne prouve rien, elle n’est pas naturelle, car certains hommes n’en disposent pas : les enfants, les idiots ignorent ces principes supposés innés. Leur absence, d’ailleurs, dans l’esprit des enfants, est bien la preuve que ces principes ne sont pas présents avant toute chose.

         Après avoir évoqué les principes de la raison, Locke passe aux principes de la morale. Il procède de la même manière que précédemment et affirme au passage que si les hommes agissent vertueusement ou professent la vertu, ce n’est pas qu’ils ont en eux la vertu de manière innée, c’est simplement qu’elle est utile à la vie en société. Il utilise également l’argument habituel du relativisme culturel : il n’y a pas de morale universelle, chaque société définit ce qui est bon ou mauvais pour elle – de telle sorte que l’inceste ou l’anthropophagie ne sont pas condamnées par certaines civilisations.

         Dans un

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