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Une arme pour Max

Max parvient alors à retourner la situation, il va faire de ses lettres une arme contre Martin qui n’a rien fait pour sa sœur, illustrant le propos de Brice Parain : « Les mots sont des pistolets chargés ». Les lettres de Max deviennent véritablement la mitraillette avec laquelle il menace Martin. « Veux-tu vraiment me coller le dos au mur et pointer une mitraillette sur moi ? » : cette métaphore est très intéressante ; à l’image de la dernière lettre de Martin, elle montre le pouvoir de vie et de mort qu’a désormais Max sur Martin alors même qu’ils vivent sur deux continents éloignés.

Dès le début de l’œuvre, l’auteure nous a montré comment la lettre avait un aspect injonctif (ou performatif), c’est-à-dire qu’elle est très souvent un moyen d’agir sur l’autre : d’influencer son interlocuteur (Martin veut convaincre Max du bienfondé de l’antisémitisme ; lettre 6) ; de lui demander un service (Max demande de protéger Griselle) ; d’émettre un ordre clair (Martin dit à Max de ne plus lui écrire). Ce pouvoir de la lettre trouve alors son apogée dans les lettres finales que Max envo

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