L’Épreuve

par

Une fin heureuse

Malgré toutes les manigances et tout le mal que se donnent les personnages à se révéler ou à se cacher leur amour, Marivaux nous offre un dénouement heureux. Angélique ne confesse pas son amour à Lucidor, mais c’est lui qui fait le premier pas (ou le dernier) et le lui révèle : « Quand vous auriez pensé que je vous aimais, quand vous m’auriez cru pénétré de l’amour le plus tendre, vous ne vous seriez pas trompée…Et pour achever de vous ouvrir mon cœur, je vous avoue que je vous adore, Angélique. »

Frontin quant à lui n’avoue point à Lisette qu’il était réellement le Frontin qu’elle connaissait, mais lui promet d’essayer de lui ressembler : « Ma reine, puisque vous aimiez tant Frontin, et que je lui ressemble, j’ai envie de l’être. » Mais Lisette lui fait entendre qu’elle l’avait déjà deviné.

C’est donc les non-dits, les hésitations des personnages, des sentiments de pudeur, qui prorogent cette fin heureuse, évidente, « naturelle », et qui constituent la trame de la pièce et maintiennent le lecteur/spectateur en haleine jusqu’au dénouement attendu.

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