S’il y a une chose qui est ouvertement mise en évidence dans le texte, c’est le fait qu’Ivan souffre. Sa douleur physique est l’élément clé qui rend sa maladie mystérieuse autant qu’insupportable. Cette peine est permanente, et lorsqu’elle va puis revient, c'est en doublant au passage d’intensité : « sa douleur au côté le reprenait… elle ne cédait pas, et surgissait devant lui… Il se raidissait, ses yeux s’éteignaient ». Ivan en arrive même au point où il personnifie sa douleur, car elle commence à faire partie de lui. Familiarisé avec elle, il l’appelle « elle ».
Ivan est donc prisonnier d’elle : « Ce qui était terrible, c’est qu’elle l’attirait non pour l’occuper, mais seulement pour qu’il la regardât bien en face, sans rien pouvoir faire et en souffrant atrocement. ». Il se sent possédé par elle : « il espérait qu’elle allait disparaître ; mais, malgré lui, il pensait à son mal : toujours la même chose, la même douleur lancinante, et il ne pouvait plus l’oublier. »
Cette souffrance n’est pas seulement un fardeau pour lui, mais également pour son entourage : Ivan ne peut prendre soin de lui-même et dépend donc des membres d