La peste de Justinien, la peste noire, la peste de Marseille (dans les années 1720), et quelques épidémies de peste survenues en Algérie et plus précisément à Oran, inspirent Albert Camus dans son roman qui porte le nom de l’une des plus terrifiantes maladies que l’humanité ait connues. La Peste est publié en 1947 et compte parmi les grandes œuvres de l’auteur qui obtient le prix Nobel de littérature en 1957.
La ville d’Oran, qui fait alors partie de l’Algérie française, est prise d’une épidémie de peste bubonique et pulmonaire. Ses habitants vivent un véritable enfer pendant plus de dix mois et se retrouvent coupés du monde extérieur par la quarantaine imposée à la ville. Le récit se présente sous la forme d’une chronique menée par un narrateur qui se veut le plus objectif possible, et dont l’identité n’est dévoilée qu’à la fin de l’œuvre. Au fil de la maladie qui connaît des afflux et des reflux, mettant à l’épreuve les espoirs des personnages et les attentes du lecteur, ceux-là, et peut-être ceux-ci, voient changer leur rapport au monde et à la vie, tout en s’interrogeant sur ses différents