La Peste

par

Une esthétique existentialiste

Outre les personnages et la thématique, le style même de l’œuvre est imprégné de l’esthétique existentialiste. La Peste illustre ainsi l’apparition de la liberté de l’homme face au néant et la justification de son existence par son action.

  Pour les existentialistes, les hommes naissent dans un monde globalement angoissant et absurde, qui ne donne pas de sens à leur vie si eux-mêmes ne s’en trouvent pas un. De ce point de vue, Oran est la ville existentialiste par excellence : « une ville sans pigeons, sans arbres et sans jardins, où l’on ne rencontre ni battements d’ailes ni froissements de feuilles, un lieu neutre pour tout dire. Â» Plus loin dans la description, il est précisé qu’on ne peut y survivre qu’en étant en bonne santé et en ayant développé des « habitudes Â», qui évoquent la monotonie et donc une certaine absurdité de la vie à Oran. La touche d’absurde est par ailleurs omniprésente, que ce soit dans certaines descriptions de Tarrou – par exemple du vieil homme qui crache sur les chats –, à l’évocation du « roman Â» de Joseph Grand, ou encore dans la critique subtile des autoritÃ

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