Le Horla

par

« Le Horla » comme miroir de la folie et de l’écrivain

Le narrateur est-il en proie à un être supérieur et malfaisant ou est-il fou ? La thèse de l’être malfaisant est celle qu’il choisit finalement, allant jusqu’à brûler sa maison afin de détruire celui qui le tourmente. Mais force est de constater que la description des phénomènes auxquels le narrateur est soumis ressemble en tous points à celle des symptômes d’un dérèglement mental.

Qu’est-ce que la folie, si on la définit par rapport à une norme, en l’occurrence celle du narrateur ? Ce dernier, qui se définit comme « un homme raisonnable et sérieux » a rencontré la folie : « J’ai vu des fous […]. Ils parlaient de tout avec clarté, avec souplesse, avec profondeur et soudain leur pensée, touchant l’écueil de leur folie, s’y déchirait en pièces, s’éparpillait et sombrait dans cet océan effrayant et furieux, plein de vagues bondissantes, de brouillards, de bourrasques, qu’on nomme la démence ». On voit dans cette description combien est ténue la frontière entre l’état normal et la démence, combien cette dernière surgit sans prévenir au milieu du quotidien, tapie comme un écueil sournois da

Inscrivez-vous pour trouver des dissertations sur « Le Horla » comme miroir de la folie et de l’écrivain >