Le Horla

par

Le réalisme au service du fantastique

Maupassant est un maître du réalisme, genre littéraire qui représente la réalité de la façon la plus fidèle possible et sans jamais l’idéaliser. Mais il est aussi un maître du fantastique, qui voit le surnaturel faire irruption dans un cadre réaliste. Le protagoniste du récit plonge alors dans un monde de terreur. Nous allons voir que dans Le Horla le fantastique est ancré dans le quotidien, dans un cadre naturel qui n’est pas fantasmagorique. La puissance de l’horreur s’en trouve décuplée.

La nouvelle commence par la joie du narrateur, parfaitement heureux dans sa maison des bords de Seine, en Normandie. Cette Normandie, le narrateur y est attaché, il y a ses « racines, ces profondes et délicates racines, qui attachent un homme à la terre où sont nés et morts ses aïeux, qui l’attachent à ce que l’on pense et à ce que l’on mange, aux usages comme aux nourritures, aux locutions locales, aux intonations des paysans, aux odeurs du sol, des villages et de l’air lui-même ». Il y est donc planté comme un arbre solide, enraciné au plus profond, homme de la terre qui ne frissonne pas à la pensée de l’invisi

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