Le joueur d’échecs

par

Le réalisme de l’antagonisme

L’antagonisme est un aspect intéressant du livre de Stefan Zweig. Il se forme normalement chez tous les adversaires d’un sport un respect mutuel. Mais dans Le Joueur d’échecs de Zweig, le respect cède la place à l’antagonisme. En effet, les joueurs cessent rapidement de faire preuve de courtoisie l’un envers l’autre. Ils ont de moins en moins le souci de gagner, et de plus en plus le besoin de vaincre, et pour y parvenir tout semble être de bonne guerre.

Lorsque Czentovic réalise que le temps pris à déplacer ses pions irrite son adversaire, il commence à prendre plus de temps qu’il ne faut pour faire ses déplacements, même les plus anodins. Ceci a le don d’irriter M. B qui pour lui rendre la pareille commence à tambouriner du doigt sur la table pour déconcentrer son ennemi.

« Ces derniers mots, prononcés sur un ton violent, presque grossier, il les avait adressés à Czentovic, qui jeta sur lui un regard calme et mesuré, mais dur comme un poing fermé. Entre les deux joueurs était née soudain une dangereuse tension, une haine passionnée. »

Cette opposition de forces est mise en scène dans

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