Le Vicomte pourfendu

par

L'être recomposé. L'œuvre comme roman philosophique

« Le vicomte redevint un homme entier, ni méchant ni bon, mélangé de bon et de méchanceté, c’est-à-dire un être ne différant pas, en apparence, de ce qu’il avait été avant d’être pourfendu. »

Le miracle de la survie du personnage principal, Médard de Terralba, scinde son psychisme également en deux parties : une bonne et une mauvaise. Cet accident cause bien plus qu’une blessure physique. L’homme serait donc originellement double, un être de nuances qui abrite aussi bien du mauvais que du bon en lui. Une telle séparation de ses deux pôles n’est pas naturelle. Chaque moitié possède un penchant trop prononcé pour l’un ou l’autre. C’est pourquoi, bien qu’elles soient capables de vivre indépendamment, elles ne sont que des parties d’un être anciennement complet. Subsiste un manque que l’Infortuné ne cesse d’ailleurs de vouloir infliger aux autres. D’où, à la fin de l’œuvre, lorsque le vicomte est enfin reconstitué, les paroles de Paméla : « J’aurai enfin un mari avec tous ses attributs ».

L’histoire est construite sur un cycle fait de séparation et d’union. Le roman débute par les conséquences de cet

Inscrivez-vous pour trouver des dissertations sur L'être recomposé. L'œuvre comme roman philosophique >