Le Vicomte pourfendu

par

L’humour noir

L’humour est nécessaire pour alléger le récit. Nécessaire et presque omniprésent. En effet, dès le début, la description des soins prodigués aux blessés est d’une légèreté remarquable – sans doute pour donner un ton moins sérieux à des scènes dans lesquelles sont représentées des morts affreuses et des actes de grande cruauté.

« Mort pour mort, à tous les cadavres ils faisaient le nécessaire pour qu’ils revinssent à la vie. Et je te scie par-ci et je te couds par-là, et je te tamponne des lésions et je te retourne des veines en doigts de gants pour les remettre en place avec plus de ficelle que de sang à l’intérieur, mais bien rapiécées et bien étanches. Quand un patient mourrait, tout ce qu’il avait de bon servait à rapetasser les membres d’un autre, et ainsi de suite. Ce qui donnait le plus de fil à retordre, c’étaient les intestins : une fois déroulés, on ne savait plus comment les replacer. »

Aussi, le personnage de l’Infortuné est quelque peu comique dans son manque de morale et de repentir. Il fait du mal parce qu’il le veut et il trouve tout à fait naturel que les autr

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