L’Épopée de Gilgamesh

par

Ishtar et le féminin

Ishtar, déesse de l’amour, de la fertilité et de la guerre, incarne le principe féminin. L’idée que s’en font les Sumériens n’est pas brillante. Gilgamesh la rapporte inconstante et vicieuse, et elle-même ne le dément pas. Rejetée par Gilgamesh, elle ira demander à son père d’envoyer le taureau céleste ravager le domaine du roi.

Déesse titulaire d’Uruk, on verra dans ses actions qu’elle n’envisage pas la simple destruction de sa ville ; elle affirme avoir mis de côté assez de provisions pour nourrir les habitants dont les champs seront détruits par le taureau. Elle entrevoit donc la destruction de ces champs, de la fertilité desquels elle est responsable. Elle voltige entre le désir de destruction et le désir de voir vivre : ainsi pleure-t-elle lorsqu’elle croit que l’humanité a été détruite par le déluge, alors que ce sont ses propres paroles (selon son dire) qui en sont responsables. Pourtant, elle n’hésite pas à mentir pour obtenir ce qu’elle veut.

Ishtar symbolise les deux aspects de la terre : productrice et nourrissante tout autant qu’elle peut être inféconde et affameuse.

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