Molloy

par

L’absurde

Beckett, comme dans l’ensemble de son œuvre, traite de l’absurde dans la vie de l’homme, en prenant l’exemple de Molloy. En effet, Molloy ne connaît pas vraiment sa vie, il l’ignore, et doit s’inventer une existence, un passé, pour expliquer son propre présent. Si, sur la forme, l’énonciation de son expérience – par des « flash-backs » portant parfois sur des points de détail sans importance – semble totalement absurde, il en est de même de sa vie : il eut de longs moments d’errance dans sa ville d’origine ainsi qu’aux alentours, avant de partir, prenant de la distance avec ses racines, pour découvrir un peu le monde par lui-même, mais sans jamais s’éloigner, ce que l’auteur précise en préface : « Par le pays de Molloy j’entends la région fort restreinte dont il n’avait jamais franchi, et vraisemblablement ne franchirait jamais, les limites administratives, soit que cela lui fût interdit, soit qu’il n’en eût pas envie, soit naturellement par l’effet d’un hasard extraordinaire. » Il ne retient pas de grande rencontre, comme s’il était constamment enfermé dans son conditionnement de fils, i

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