Molloy

par

Le fils de Moran

On ne sait pas grand-chose sur lui. Il semble souffrir en silence des mauvais traitements infligés par son père. Jacques l’élève très durement et lui autorise comme seul loisir la possession d’un album de timbres.

Bien que son fils soit malade et ait des maux d’estomac, Moran le force à manger, prend seulement sa température, fait même des plaisanteries déplacées, très scatologiques.

Lorsque Moran ne pourra plus marcher, il s’assoit et donne de l’argent (quatre shillings, dix pence) à son fils, lui demandant de l’échanger contre un vélo dans la ville voisine à plusieurs miles. Son fils revient au bout de trois jours avec une bicyclette. Il est épuisé mais Moran le force à repartir, le fils pédale et Moran est assis à l’arrière. Le lendemain matin, le fils de Moran est parti, sans doute parce qu’il n’en pouvait plus de son père ; il lui a laissé quelques shillings. C’est ainsi un personnage clé pour le retournement de la situation de Moran, passant d’un homme très sûr de lui à un homme faible et esseulé au milieu d’un univers hostile.

 

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