Raboliot

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Raboliot

Son vrai nom, que personne n’utilise, pas même sa mère et sa femme, est Pierre Fouques. Tout le monde l’appelle Raboliot : « remuant, le corps fin, l’œil vif et noir, c’était bien vrai qu’il ressemblait à un lapin de rabolière, à un raboliot bien venu de lignée sauvage et drue. » Il n’est pas bien grand : « tout ch’ti qu’il était d’apparence, avec ses mains de femme, si menues qu’elles l’humiliaient » ; mais qu’on ne s’y trompe pas : c’est une rude gaillard. Bûcheron compétent, journalier, il se fait embaucher à la journée (au début du roman, il aide à vider les étangs du comte de Remilleret), bref, il est son propre maître.

Son vrai métier, sa nature même, c’est braconnier – « Braconnier, parbleu, comme tout le monde l’est en Sologne » – c’est-à-dire qu’il tend des pièges, chasse avec sa chienne Aïcha, tire le gibier à la carabine, et en fait un petit commerce qui aide à nourrir sa famille. Mais de tous les braconniers, c’est le meilleur. La chasse, pour lui, c’est une pulsion contre laquelle il est vain de lutter : « est-ce-que les hommes sont maîtres de cet instinct qui les pousse vers la chas

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