Aristote La Chrématistique

COURS D'INTRODUCTION A L'ECONOMIE Chapitre n°1: L'économie: premier tour d'horizon Quel sens avait le terme économie à l'origine? Aristote, philosophe grec, proposait une division en trois branches de la science de l'Homme: l'éthique, qui relève de l'individu (de la morale). la politique, qui relève de la cité (de l'état). l'économique, qui relève de la famille. En effet le mot économie provient du grec, « oîkos » qui signifie maison et « nomos » qui signifie règle. L'économie

On ne peut qu’être frappé, en effet, à la lecture de ces pages, de la consonance entre Gramsci et Aristote. Chez Aristote aussi — et quoi qu’il en soit d’une attirance platonicienne pour la science pure de l’Idée dont il ne se débarrassera jamais tout à fait, comme il ne se débarrassera non plus tout à fait d’une idée non moins pure de l’âme comme activité noétique originelle — chez Aristote aussi, ce qui domine, c’est précisément l’idée que la connaissance n’est jamais pure, qu’elle consiste

pourquoi parler de théorie et de faits puisque notre cours est un cours d’histoire de la pensée ? C’est que l’histoire de la pensée économique englobe l’histoire des faits et l’histoire de théories. L’archétype du penseur n’est-il pas Platon, ou Aristote ? Et peut-on comprendre leurs pensées sans références aux faits, à la société dans laquelle ils vivaient ? Certes il y a peut-être de l’éternel dans leur pensée, mais replacer la pensée dans son contexte permet sans doute de saisir plus rapidement

SCIENCE ECONOMIQUE Pour Aristote, il y’a 3 branches : L’étique, l’économie, et la politique. Pour lui, l’étique relève de l’individu. La politique de ce qui conserve la cité. Et l’économie, de ce qui se rapporte à la cellule familiale. Economie budgétaire. Economie (Grec) : Oïkos = Maison et de Nomos = Représente les règles. Soit l’ensemble des règles de conduite des activités domestiques. Aristote ajoute que la science de l’acquisition des richesses (= la chrématistique), est un élément de la

conceptuel était globalement réticent au profit. Aristote par exemple estimait que l'idéal était l'autoconsommation et la satisfaction des besoins. Mais après cela, le profit est condamnable, selon lui. La chrématistique naturelle (économie naturelle) est celle qui mène à l'autarcie. Cela exclut par exemple la loi de l'offre et de la demande. Pour lui, les prix sont fixés par la tradition. Cela évite l'accumulation stérile des richesses. Après Aristote, Thomas d'Aquin a également joué un rôle notamment

l'esthétique ou de la technique, sur la gorge de la lorette ou dans la main du tailleur de verre, il est diamant, et non marchandise. Il semble que, pour la marchandise, ce soit une condition nécessaire que d'être valeur d'usage, mais qu'il soit 1 ARISTOTE: De Republica, Livre 1er, chap. IX (édition I. Bekkeri, Oxonii, 1837 [Opera, vol. X, p. 13 et suiv.]): « Car tout bien peut servir à deux usages... L'un est propre à la chose en tant que telle, mais pas l'autre ; ainsi une sandale peut servir de

les fondements des organisations, des ordres et même imaginé d’autres sociétés, plus justes ou plus morales. A ce titre, on mentionnera les deux grands fondateurs de la morale politique : ← -427-347 av JC : PLATON ← -384 -322 av JC : ARISTOTE Près de deux millénaires plus tard, ces auteurs ont été relayés, avec la Renaissance, par un grand nombre de précurseurs dont quelques œuvres doivent être rappelées : ← 1332-1406: Livre des considérations sur l’histoire des arabes, des persans

en vain, chez les Grecs et les Hébreux, trace d'une littérature économique. Même si les œuvres de Platon et surtout d'Aristote abordent indirectement le champ économique, ils le font sous son aspect moral et éthique. Ainsi Aristote va-t-il s'en prendre à la chrématistique, accusée de détourner la monnaie de sa fonction principale et naturelle qui est celle d'être une unité de valeur et de compte pour en faire un instrument de gain et de pouvoir. Ce qui le conduira à la condamnation du taux d'intérêt

providence vont apparaître dans la suite en droite ligne de cette préoccupation. Le paradoxe européen va être que ces deux racines vont générer une évolution où le capitalisme devenu spéculatif et financier, ayant pris une logique chrématistique comme l’énonçait déjà Aristote, c'est-à-dire faire de l’argent avec de l’argent, va mettre à mal l’état providence. La nouvelle question sociale, qui secoue aujourd’hui l’Europe, a des origines économiques mais est profondément reliée à la question de la citoyenneté

l’homme, c’est-à-dire un capital « financier ». Elles peuvent donc être réunies sous une même appellation ; en l’absence de dénomination officielle nous proposons, en suivant l’exemple d’Aristote, de les appeler « Comptabilités chrématistiques » (la chrématistique étant, selon Aristote, la recherche de la maximisation des biens industriels). Ce type de comptabilité entraîne deux conséquences majeures, dont les effets sont de plus en plus visibles depuis la fin du XXe siècle : – premièrement, les atteintes