Bachelard

rôle joue l'expérience dans l'élaboration d'un savoir scientifique ? On ne peut concevoir l'observation comme une simple leçon, comme si le savoir se résumait à décrire les choses telles qu'elles sont. Dans la Formation de l'Esprit scientifique, Bachelard se livre à une critique éclairée d'un empirisme naïf. Nous invitant à nous méfier des premières expériences, l'épistémologue dénonce en elle la facilité : "Cette observation première se présente avec un luxe d'images ; elle est pittoresque, concrète

contredit par la connaissance scientifique. II n'est dès lors pas surprenant que l'épistémologie souligne à son tour qu'il n'y a de science qu'à partir du moment où toute confiance est retirée aux perceptions immédiates. a De ce point de vue, Gaston Bachelard a fortement souligné que le comportement scientifique ne peut s'élaborer qu'en se dégageant des suggestions de l'expérience quotidienne, qui se fonde sur les perceptions : «"On connaît contre une connaissance antérieure, en détruisant des connaissances

l’esprit géométrique,1658). 3) La vérité comme évidence. II Science et vérité : le rapport de la théorie et de l’expérience. 1) Le point de vue empiriste texte 2 de Claude Bernard – extrait de l’Introduction à la méthode expérimentale » et de Gaston Bachelard – (texte 3 :La formation de l’esprit scientifique ). 2) La philosophie kantienne de la connaissance. - concepts empiriques et concepts purs. Texte 4 de Kant, extrait de la Critique de la raison pure ». - la critique de la métaphysique. - L'idée

ne peut être question de détruire l’opinion en tant qu’opinion. Or, si on en croit le Bachelard de La formation de l’esprit scientifique, détruire les opinions est une condition pour qu’il y ait recherche scientifique. En effet, comment l’opinion est-elle possible ? Il faut, puisqu’elle ne repose pas sur la réflexion, qu’elle trouve dans le sujet une autre source de son affirmation. On peut donc avec Bachelard dire qu’elle traduit des besoins, au sens large, en terme de connaissance. Par exemple

Les obstacles epistémologiques – Gaston BACHELARD L'expérience première… Le vocabulaire initial utilisé pour la compréhension des phénomènes électriques est emprunté initialement, par analogie, au vocabulaire servant dans la langue courante à désigner les phénomènes hydrauliques. Ce vocabulaire en porte encore la trace comme dans les exemples suivants : courant électrique, condensation électrique, flux, différence de potentiel (par analogie aux vases communicants), capacité du condensateur, ampoule

les erreurs sont non seulement inévitables, mais parfois indispensables dans un cadre provisoire, notamment dans les sciences. En effet, dans ce domaine, elles peuvent même être acceptées comme vérité, « en attendant de trouver mieux ». D'après BACHELARD, la recherche scientifique y trouverait son essence : les théories scientifiques passeraient sans cesse du statut de vérités potentielles à celui d'erreurs, la recherche les modifiant, les renouvelant et les réfutant sans cesse. Cependant, ce

titre, n’est pas une emphase. Les écrits confessionnels tardifs de Rousseau, avec les Confessions elles-mêmes, ne font pas partie des travaux les plus puissants de Rousseau, et la lumière dans laquelle il souhaitait se présenter déforme la réalité (Bachelard, 1969). Néanmoins, son titre dénote une touche d’indépendance orgueilleuse. Les Rêveries, même si elles sont apparemment plus qu’un épilogue des Confessions, sont une vision idéalisée, souvent d’un grand intérêt philosophique, bien que fréquemment

sciences, les vérités se regroupent en systèmes, alors que les erreurs se perdent dans un magma informe. Gaston BACHELARD 11 Face au réel, ce qu’on croit savoir offusque ce qu’on devrait savoir. Gaston BACHELARD 12 Tout déterminisme est partiel, particulier, régional. Gaston BACHELARD © Éditions d'Organisation, 2003 19 13 Toute connaissance est une réponse à une question. Gaston BACHELARD 14 C’est l’ignorance où nous sommes de la cause qui nous prive de l’effet. Francis BACON 15 On ne peut pas définir

d'une connaissance scientifique. Des faits semblent corroborer ce point de vue : la physique, par exemple, dont le caractère scientifique paraît des moins contestables, évolue totalement dans l'élément mathématique (voir sur ce point les analyses de Bachelard : Le nouvel esprit scientifique). On devra chercher pourquoi les mathématiques constituent un moyen privilégié pour la connaissance d'accéder à la scientificité (passage au quantifiable, mesure, nécessité des lois...). On se demandera aussi ce que

religion. Un style clair et précis. (Sur Bergson, http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Henri_Bergson .) Bertrand Russell : Problèmes de philosophie ; Science et religion. Deux ouvrages qui proposent une réflexion claire sur le savoir et sur la vérité. Bachelard : Le nouvel esprit scientifique ; La psychanalyse du feu. Jean-Paul Sartre : L’existentialisme est un humanisme ; Situations philosophiques. « L’homme est liberté ». Karl Popper : Conjectures et réfutations. L’exposé d’un « rationalisme faillibiliste