Bergson La Joie

trouver du pollen. Mais les abeilles ne peuvent pas , par contre, exprimer autre chose. Leur communication est très restreinte, alors que le langage humain a une très grande plasticité puisqu’avec lui, on peut exprimer ses sentiments (amour, chagrin, joie…) mais aussi des raisonnements complexes comme des démonstrations mathématiques très abstraites. On n’a par contre jamais vu ni les abeilles, ni d’autres animaux être férus de science, de poésie, de philosophie… Bien sur, les animaux supérieurs comme

soi L'art contemporain, plus libre, est en rupture avec les codes de l'art des siècles précédents dans le fait qu'il s'est créé la règle de réfuter les règles elles-mêmes. Ainsi la démarche ou le concept de l'oeuvre prévaut sur son objet. Selon Bergson, l'art lève le voile, c'est-à-dire qu'il permet de remettre en question nos propres règles et de prendre du recul face à elles. Ainsi, nous pouvons conclure que l'art ne peut pas se passer de règles, même si l'artiste semble les transgresser ou

homme : il lui faudrait en même temps connaître et ne pas connaître la vérité, en même temps avoir l’intention de se tromper et ne pas avoir conscience de cette situation qui est la sienne ; ce qui apparaît contradictoire. En effet, comme l’analyse Bergson dans sa conférence intitulée L’âme et le corps (publiée dans l’énergie spirituelle), notre capacité-même de penser et de parler ( de façon cohérente) suppose à tout instant la mémoire intégrale de nos pensées intérieures (et donc la possibilité de

victoire sur la mort n’est nullement son élimination abstraite ; c’est à la fois son détrônement, sa rénovation, sa transformation en joie… On joue avec ce qui est redoutable, on s’en moque : le terrible devient un « joyeux épouvantail » »Bakhtine. Le ridicule tue : il tue la mort. Le comique repose par nature sur le recul et le dédoublement comme l’ont montré Bergson et surtout Freud. S’identifier à la mort lue, c’est cesser d’avoir peur de ce qu’elle figure secrètement : c’est comme permettre

transformer la nature à l’aide d’outils pour l’adapter à ses besoins. En quel sens pouvons nous dire que l’activité technique est une activité purement humaine ? « A quelle date faisons nous remonter l’apparition de l’homme sur la Terre ? demande Bergson. Au temps où se fabriquèrent les premières armes, les premiers outils ». Il réside donc quelque chose de proprement humain dans le travail puisque dans la fabrication d’outils, c’est la raison qui agit et non l’instinct animal. Marx remarque que ce

Quand on dit à quelqu’un “je te comprends”, il s’agit d’une compréhension affective plutôt qu’intellectuelle. Il faut bien que je connaisse sa situation ; encore faut-il que j’en sois touché. Ainsi se reconnaît l’amour en général : la joie de l’être aimé me remplit de joie, et sa peine m’accable de tristesse. Dès lors, l’amour pour une oeuvre suppose peut-être une communion de ce genre avec l’auteur, comme si deux esprits se rencontraient par la médiation d’un objet. En ce sens, le plaisir esthétique

se révèle en fait imparfait et susceptible de la trahir. Ainsi, en ce qu’elle est œuvre de l’esprit qui la matérialise, le langage est susceptible de trahir ce qu’il est d’abord supposé traduire : le langage fait obstacle à la pensée. C’est Henri Bergson (1859-1941) qui a montré avec le plus de force comment le langage pouvait dénaturer la pensée. Selon lui, le langage convient pour désigner des objets matériels juxtaposés dans l’espace. A la multiplicité infinie des choses, le langage substitue des

l’ensemble des caractéristiques de civilisation qui , dans le monde moderne, définissent les Noirs. Martial SINDA dans « Tam-tam, tam-tam, toi » évoque quelques caractéristiques : « Afrique, pays de tristesse Afrique des mauvais décors Afrique, pays de joie, pays de danses , pays de chansons Afrique, pays des pleurs et des plaintes… » Approuvez-vous cette illustration de la négritude ou bien éprouvez-vous le besoin de la compléter ? 6- Alfred de Vigny accusait au XIXe siècle la technique d’enlever

que le prétend Platon dans son mythe, car il possède en plus de son intelligence, une caractéristique biologique spécifique qui lui donne un avantage considérable : la main avec pouce opposable. L’homme est un « homo faber », selon l’expression de Bergson, avant d’être un « homo sapiens ». Il ne possède pas l’instinct de l’animal, sa survie compte alors sur l’intelligence de l’Homme, une intelligence qui peut compenser la faiblesse de ses capacités physiques par la technique. Cette technique lui offre

naturel » des chiens, il sera donc d’autant plus aisée de changer le comportements des hommes. (À mettre en parallèle avec Pascal et la coutume comme seconde nature). Annexe : un petit texte cartésien sur la mémoire comme trace (à mettre en // avec Bergson). « Lorsque l’âme veut se souvenir de quelque chose, cette volonté fait que la glande, se penchant successivement vers divers côtés, poussent les esprits vers divers endroits du cerveau, jusques à ce qu’ils rencontrent celui où sont les traces que