Bienséance Le Cid

tout à fait misérable». Tandis qu’Émile Faguet avait déclaré en 1888 (“Notices littéraires”) : «On cherche les défauts de ce chef-d'oeuvre, et l'on doit se résigner à ne point les trouver.» Racine a dû se soumettre à l’exigence du respect des bienséances qui, au XVIIe siècle, devait guider la création littéraire. On considérait que le vrai et même le vraisemblable ne siéent pas toujours bien. Ce qui est bienséant, c'est ce qui a l'art de plaire, d'être agréable à voir et à entendre ou encore de

des caractères et des sentiments humains. L’individu face aux contraintes sociales, politiques et morales. Idéal d’équilibre et d’honnêteté. Maximes et formules générales. Litote : permet le respect de la bienséance. Effets de parallélisme et symétrie. BOILEAU Art poétique CORNEILLE (le Cid 1637) BOSSUET (Oraisons funèbres 1653) PASCAL (pensées) RACINE (Andromaque 1667) MOLIERE (l’avare 1668) LAFONTAINE (Fables 1678) LA BRUYERE (Les caractères1688) EPOQUE PRINCIPES OBJECTIFS FORMES

dans le théâtre & Bienséance) textes de l’Antiquité, -création de mots nouveaux la complexification de - parallélisme & symétrie -interpellation du lecteur l’intrigue romanesque Ronsard (Odes, 1550 ; Amours de Cassandre,1552 ; Sonnets pour Hélène, 1578) ; Du Bellay (Les Regrets, 1558 ; Les Antiquités de Rome, 1558), Baillif, Jodelle.. D’Urfé (L’Astrée,1607-1619) ; D’Aubigné (Les Tragiques, 1616) ; Corneille (L’Illusion Comique,1636) ;Viau (Œuvres poétiques,1621) Corneille (Le Cid,1637), Racine(Andromaque

composer les œuvres selon des normes universelles de la beauté et du bon goût. • Plaire et instruire sont les règles d’or du classicisme ; il faut plaire pour pouvoir toucher le public, tout en le purifiant de ses passions. • Les règles de la bienséance et de la vraisemblance : on ne doit pas mourir sur scène. L’artiste doit corriger la Nature, s’ il y a lieu ("le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable", Boileau). • Les règles du merveilleux et du sublime : les théoriciens exigent que

L'anaphore (F) : procédé d'amplification rythmique, répétition d'un élément identique en tête de phrases, de membres de phrases ou des vers successifs. «Mon bras, qu'avec respect toute l'Espagne admire,/ Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire» Le Cid, Corneille  Les effets de l'anaphore sont variés et dépendent de l'intention du locuteur. Ils sont avant tout proches de ceux recherchés dans le phénomène du refrain ou de la répétition : surprise, énumération, symétrie de forme, litanie et incantation

- Utilisation de maximes, -Litotes (pour respecter la Bienséance) - Parallélisme & symétrie Auteurs : Corneille (Le Cid, 1637) Racine (Andromaque, 1667) Molière (L’Avare, 1668) La Fontaine (Fables, 1668-1693) La Bruyère (Les Caractères, 1688) Les Lumières (1715-1789) : Les écrivains

politiques et •les incertitudes du bonheur morales toujours menacé • l’idéal d’équilibre et d’honnêteté -l’antithèse, les effets de - utilisation de maximes, contraste et l’hyperbole -litotes (pour respecter la -le théâtre dans le théâtre & Bienséance) la complexification de - parallélisme & symétrie l’intrigue romanesque Les écrivains des Lumières s’engagent afin de répandre le savoir et de favoriser l’exercice de la raison, contre les ténèbres de l’ignorance et du despotisme. Ils

tragi- comédies comme Clitandre en 1631 ou des comédies comme La Veuve en 1632. Protégé par le ministre de Louis XIII, le cardinal de Richelieu, Corneille écrit Médée, sa première tragédie en 1635, puis connait la gloire avec l’écriture du Cid en 1637. Pourtant, malgré l’accueil enthousiaste du public, les détracteurs lettrés de Corneille attaquent la pièce qui est condamnée par l’Académie Française à la fin de l’année suivante. Après deux ans passés sans écrire auprès de sa famille

noble, ils s’occupent une place privilégiée dans la société. Ils s’expriment avec beaucoup de raffinement. La tragédie classique française se devait de respecter la règle des trois unités : de lieu, de temps, et d’action. Mais aussi celle de la bienséance (pas de combats ou de sang sur scène, pas de rapprochements intimes, comme les baisers...), et celle de la grandeur : les personnages sont des rois et des reines. Les caractéristiques de la tragédie classique : Le respect des genres anciens.

littéraires françaisesIl s'inspire de sources différentes.Françaises : Il apprécie Corneille parce qu'il a su résister aux règles classiques et parce qu'il est nourri d'Antiquités et d'Espagne comme c'est le cas pour le Cid. Le sous-titre de Hernani rappelle le Cid (L'Honneur Castillan). Le nom de Cid est employé deux fois dans la pièce  aux vers 237 et 1135. Hugo utilise le dilemme cornélien à deux reprises (vers 391, 1229). Sources littéraires espagnolesLors de son séjour en Espagne, il s'intéresse à la littérature